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Adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest: La Solution Think Tank engage la réflexion pour des solutions durables

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La Solution Think Tank tient à Cotonou, du 14 au 18 octobre 2024, sa 12e rencontre. Placée sous le thème : « Changement climatique en Afrique subsaharienne, des efforts d’adaptation nécessaires pour un développement durable », la rencontre a été ouverte hier, lundi 15 octobre 2024, par la Directrice de cabinet du Ministre du Cadre de vie et des transports, en charge du développement durable.

Venus de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, du Togo, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal, les experts en environnement vont mener des réflexions, faire des analyses afin de proposer à l’endroit des dirigeants de la sous-région des mesures d’adaptation nécessaires pour un développement durable. Dans son mot de bienvenue, le Président du Conseil d’administration de Social Watch Bénin, Rigobert Orou Ganni, a laissé entendre que cette rencontre se tient dans un contexte où l’urgence climatique exige non seulement une action immédiate mais aussi une réflexion concertée et collective sur des solutions durables. Aux dires de Rigobert Orou Ganni, bien que l’Afrique contribue faiblement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle en subit les impacts de manière disproportionnée. « Les phénomènes météorologiques extrêmes, la dégradation des terres, l’insécurité alimentaire et les pénuries d’eau sont autant de réalités auxquelles nous devons faire face quotidiennement. Et ces défis ne se limitent pas à l’environnement ; ils affectent aussi profondément nos économies, nos infrastructures et, plus tragiquement, nos populations les plus vulnérables » laisse-t-il entendre. Le Pca de Social Watch Bénin espère que les experts seront en mesure d’engager des réflexions novatrices pour renforcer la résilience des communautés et accélérer l’adaptation de l’économie des Etats de la sous-région face à cette menace croissante. « Nous devons aussi intégrer les savoirs endogènes et renforcer la coopération internationale pour aboutir à des politiques publiques efficaces », conseille Rigobert Orou Ganni.

Dans son allocution, Dr Stefanie Brinkel, la Représentante résidente de Konrad-Adenauer-Stiftung a souligné qu’en Afrique subsaharienne, les effets des dérèglements climatiques se font déjà ressentir avec une intensité croissante. Les phénomènes tels que la sécheresse, les inondations et la montée des températures ne sont plus des prévisions lointaines, mais des réalités quotidiennes. Des millions de personnes sont affectées, et les écosystèmes, sur lesquels reposent les économies des Etats et les modes de vie des populations sont en danger. « Les rapports scientifiques, comme ceux du GIEC, soulignent que si nous n’agissons pas rapidement et de manière décisive, les conséquences pour notre région pourraient être catastrophiques. L’Afrique, qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre, est paradoxalement l’une des régions les plus vulnérables. Nous devons donc nous interroger : comment pouvons-nous nous adapter et faire face à cette crise climatique tout en poursuivant nos objectifs de développement durable ? » laisse-t-elle entendre. Pour elle, il ne suffit pas de réduire les émissions, il faut également préparer les communautés, les économies et les infrastructures à faire face aux impacts inévitables du changement climatique. Cela nécessite des efforts concertés à tous les niveaux, local, national, régional et international. Dr Stefanie Brinkel rassure la Solution Think Tank du soutien de la Konrad-Adenauer-Stiftung non seulement parce qu’elle est membre de son Programme Régional pour le Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest, mais aussi parce qu’elle accorde un grand intérêt à la recherche.

Pour le Chargé de Coopération de l’Ambassade de l’Allemagne, Andreas Beckerman, les changements climatiques sont un défi qu’on ne peut ignorer. D’où la nécessité d’adapter les stratégies de développement à cette réalité cruciale. Il réitère, à son tour, le soutien de l’Allemagne à toutes les initiatives qui touchent à la problématique des changements climatiques. Pour exemple, au Bénin et dans la sous-région, Andreas Beckerman rappelle que l’Allemagne est engagée dans la gestion intégrée des ressources en eau ainsi que dans la préservation de la biodiversité, les deux étroitement liées au cycle climatique. « C’est pourquoi nous encourageons l’initiative de votre réseau. Merci de vous préoccuper d’un sujet important pour l’avenir de votre pays et de la planète même si on sait que c’est l’Afrique subsaharienne qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre » fait-il remarquer.

Les efforts du gouvernement béninois rappelés

Directrice de cabinet du Ministre du Cadre de vie et des transports en charge du développement durable, Jeanne Adanbiokou Akakpo a, dans son allocution de lancement des travaux, soutenu que le gouvernement du Bénin, conscient des enjeux environnementaux et des risques socio-économiques liés aux changements climatiques, a pris plusieurs mesures concrètes pour atténuer les effets du changement climatique et favoriser l’adaptation. Dans ce cadre, le Bénin a adopté des politiques nationales visant à intégrer les préoccupations climatiques dans tous les secteurs à travers notamment l’élaboration du Plan national d’adaptation aux changements climatiques. Le Bénin, à ses dires, a mis en place des stratégies visant à améliorer la résilience des infrastructures, à protéger ses écosystèmes et à renforcer les capacités des populations face aux catastrophes naturelles. « De même, des actions sont en cours pour promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables en particulier le développement des projets solaires et hydro-électroniques pour réduire la dépendance aux énergies fossiles tout en fournissant une énergie durable aux communautés rurales et urbaines », laisse-t-elle entendre. Aux dires de Jeanne Adanbiokou Akakpo, la lutte contre les changements climatiques, faisant partie de ses priorités, le Bénin a pris des initiatives de reboisement et de gestion durable des terres visant à restaurer ses écosystèmes dégradés et à augmenter la capacité de séquestration de carbone. Aussi, des efforts sont-ils déployés pour promouvoir des techniques agricoles climato-résilientes notamment à travers la gestion de l’eau, la sélection des semences résistantes à la sécheresse et l’adaptation des calendriers agricoles.

Bertrand HOUANHO

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