Le maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, donne du sourire aux enfants de l’orphelinat Saint Jean Eudes de Guéma à Parakou. Il a fait don de kits scolaires aux enfants de cet établissement, en cette période de rentrée. Un acte de générosité qui vient à point nommé dans ce centre où les responsables affichent leur émotion. « C’est une joie pour moi et pour tout le centre de recevoir le maire dans nos locaux avec les mains chargées et surtout l’amour qu’il a témoigné à ces enfants, en leur disant qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a des gens qui pensent à eux, qui les aiment » a laissé entendre la directrice de l’établissement. « Je suis vraiment très heureuse de recevoir Monsieur le maire chez nous. C’est vraiment une joie que je n’arrive pas à exprimer. Nous lui promettons de bien travailler à l’école, d’être des leaders et de devenir des cadres de demain », promet à son tour Awaou Bénédicte Boubacar, la représentante des bénéficaires.
Crée en 2002, Saint Jean Eudes de Guéma se veut être un centre de protection et de prise en charge des enfants vulnérables d’où l’importance de cet orphelinat. « On est venu s’installer ici en 2002. Nous étions ailleurs. Nous avons créé cet orphelinat parce que nous avons compris que nul ne peut être heureux tout seul. A notre arrivée à Parakou, nous avons rencontré une misère, celle des enfants dits sorciers parce que ayant perdu leur mère à la naissance, ayant poussé les dents trop tôt, etc. Notre réaction ce n’est pas seulement de conscientiser. Nous avons pensé qu’il faut leur proposer quelque chose. Nous avons commencé par accueillir ces enfants. Aujourd’hui, les plus grand sont partis. Il y a des étudiants parmi eux, il y en a qui ont même terminé » laisse entendre le Fondé de l’orphelinat.
Le donateur a rendu hommage au Fondé de l’orphelinat qui a été son professeur. Inousa Chabi Zimé est aussi convaincu que nul n’a le droit d’être heureux tout seul. « Le fondé de l’établissement a été mon professeur. Il a été mon censeur au Ceg2. C’est au temps de la révolution dans les années 82-83. Et aujourd’hui, je suis devant lui. Donc je suis devant un père et je suis devant mon enseignant qui, malgré tout ce qu’il a pu donner en carrière, continue toujours de donner aux enfants. Vous l’avez dit on ne peut être heureux tout seul et chacun d’entre nous a un potentiel orphelin. Moi qui vous parle, j’ai été orphelin depuis la classe de Première. C’est depuis cette classe-là que j’ai perdu mon père et je sais ce que j’ai vécu pour être là aujourd’hui. Grâce aux soutiens des uns et des autres et de ma maman, j’ai pu tirer l’épingle du jeu. Que le Seigneur m’accorde l’opportunité de tendre la main aux autres. Je n’hésiterai pas à le faire. Vous allez peut-être dire que vous ne me voyez pas en personne ici dans l’orphelinat mais j’ai toujours appuyé des gens dans l’ombre pour vous venir en aide. Je l’ai toujours fait et je vais continuer », a laissé entendre le généreux donateur.