Bénin manutentions SA, liquidateur de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap) ne semble pas vouloir travailler avec le personnel de la Sobemap…
Les nouvelles ne rassurent pas. Le personnel de l’ex Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap) a du souci à se faire. « Dans le cadre de la cessation des activités de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap), il est porté à la connaissance du personnel qu’à partir du mardi 08 octobre 2024, les activités de la Sobemap sont transférées à la société BENIN MANUTENTIONS SA à l’exception des activités de Consignation et de Transit. De même et en attendant le recrutement de son propre personnel, l’ensemble du personnel de la Sobemap est mis à disposition de la nouvelle société pour la période allant du 08 octobre au 30 novembre 2024 ». C’est l’information parvenue à notre rédaction.
Information filtrée au travers d’une note en date du 07 octobre 2024. Dans ladite note signée de Armand Fandohan, le liquidateur de la Sobemap informe par ailleurs que : « la mise à disposition ne confère en aucun cas au personnel la qualité d’agent de BENIN MANUTENTIONS SA. En conséquence, un nouvel organigramme sera publié par BENIN MANUTENTIONS SA ».
De quoi faire dresser les poils sur la tête des chômeurs en perspective. Le présage est au rouge. Il faut rappeler que le 18 septembre 2024, à travers une note d’information, Bénin Manutentions SA, avait déjà annoncé le démarrage des travaux d’inventaire physique des immobilisations et des stocks au 30 septembre 2024.
A l’aune des effets sociaux négatifs
Aux premières heures de cette décision de dissolution, par décret 2022-685 du 30 novembre 2022, de la Sobemap, le journal Matin Libre prévenait que cette décision pouvait avoir des effets sociaux négatifs : « Il faudra avoir la garantie que tous les dockers en service à la Sobémap seront recrutés et mis à la disposition de la nouvelle société de manutentions portuaires…Si les dockers se sont toujours plaints de mauvaises conditions de vie et de travail, ils ne peuvent que se réjouir d’une amélioration de leur situation mais l’idéal reste le maintien des emplois. »
Rattachés par la suite au Bureau d’embauche unique (Beu), la situation des dockers n’est guère reluisante. Alors qu’on leur avait promis monts et merveilles lors de la dissolution de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap), puis leur rattachement au Beu, c’est la grande déception qui se note dans leur rang dans la pratique. Ils réclament un retour purement et simplement aux conditions d’avant dissolution, telles que vécues notamment sous l’ère Sobemap. Et, alors même que les plaintes persistent dans leur rang, c’est au tour du personnel d’essuyer les revers de cette dissolution. Voilà qui relance le débat sur l’équation dissolution et chômage. Comment parvenir à dissoudre sans être obligé d’envoyer les travailleurs au chômage.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
