Les réformes initiées au port de Cotonou par le gouvernement béninois se poursuivent, mais certaines d’entre elles suscitent des réactions contrastées. Parmi celles-ci, la vente en ligne des produits en dépôt douanier, qui a fait l’objet de nombreuses critiques. Face à la mobilisation des acteurs portuaires, notamment Salami Marouf, président de l’Association des Jeunes Déclarants et Mandataires du Bénin, cette réforme a été suspendue, marquant une première victoire pour les transitaires et les commerçants.

La mise en place de la vente en ligne, bien qu’ambitieuse, avait rapidement été dénoncée par une large partie des utilisateurs du port. Ces derniers, par la voix de Salami Marouf et de son association, ont critiqué un système qui ne profitait ni aux acteurs portuaires, ni à l’économie béninoise. Selon eux, la vente en ligne ne permettait pas aux acheteurs de négocier ou de vérifier physiquement les produits mis en dépôt, ce qui augmentait les risques d’erreurs et de mécontentement parmi les clients.

Suite à cette levée de boucliers, les autorités douanières ont écouté les doléances des acteurs concernés. Par un communiqué, la douane béninoise a annoncé la suspension de la réforme, réinstaurant ainsi l’ancien système de vente au dépôt. Cette décision a été chaleureusement saluée par Salami Marouf, qui a exprimé sa gratitude envers les responsables douaniers, notamment le receveur des douanes de Cotonou, le Directeur du Bureau Particulier (DBP), la Directrice des Opérations Douanières (DOD), ainsi que le chef du dépôt. Selon Salami Marouf, cette suspension offre un répit crucial aux commerçants en difficulté. Ces derniers peuvent désormais négocier pour racheter leurs marchandises et ont à nouveau la possibilité de les inspecter physiquement avant de conclure leurs transactions. Il a également souligné l’importance de maintenir un dialogue constant entre les autorités douanières et les usagers du port, pour garantir le bon fonctionnement des activités.

Cette victoire, bien que significative, n’est qu’une première étape dans la lutte menée par l’association de Salami Marouf pour la défense des intérêts des acteurs portuaires. Il a enfin appelé à une vigilance continue et à une collaboration étroite avec les autorités, afin de renforcer la compétitivité du port de Cotonou, véritable poumon de l’économie béninoise.

M.M.

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