Olivier Boko et Oswald Homeky passeront leur toute première nuit en prison. C’est ce qu’a décidé finalement le juge des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), dans la soirée de ce mardi 1er octobre 2024.
Ils ont été mis aux arrêts pour des accusations de tentative de coup d’Etat, sur la personne du Président de la République. Ami intime de Patrice Talon et ancien Ministre des sports de son régime, Olivier Boko et Oswald Homeky ont depuis cette nuit du 24 septembre été privés de leur liberté. Après huit jours de garde à vue, ils ont finalement défilé devant deux instances de la Criet. Notamment le parquet et la chambre des libertés. Ainsi, après plusieurs heures d’audition dans le bureau du Procureur spécial de la Criet, Mario Mètonou, les deux principaux mis en cause dans ce dossier ont finalement été présentés au juge des libertés et de la détention. À cette étape, ils ont à nouveau été auditionnés. À la fin de cet exercice qui semble être la première de leur vie, les deux compagnons de lutte et très proches de Patrice Talon ont été inculpés de « Complot contre la sûreté de l’État, blanchiment de capitaux et corruption d’agent public ». Ils seront de ce fait placés sous mandat de dépôt, ainsi que l’homme de main de Olivier Boko. Ce dernier serait envoyé à la prison civile de Cotonou tandis que Oswald Homeky est envoyé à la prison civile d’Akpro-Missérété. Ils devront dès cet instant commencer leur séjour carcéral, jusqu’à leur prochaine comparution. D’autres personnes écoutées hier dans ce dossier seraient placées sous convocation.
Quant au Colonel Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine à qui un montant de 1,5 milliards voulait être remis par Oswald Homeky pour le compte de Olivier Boko afin commettre ce forfait, selon les dires du Procureur spécial, il a été mis sous convocation. L’avocat de l’un des prévenus, Me Ayodélé Ahounou, aurait déclaré que le colonel Tévoédjrè aurait reconnu qu’il n’y a eu aucun échange sur un coup d’état avec Olivier Boko. « Les éléments du dossier ne lient en aucun fait Olivier Boko », a-t-il déclaré à la Cour.
J.G