Le Bénin sera le pays hôte de la Conférence mondiale de recherche sur le niébé du 23 au 26 septembre 2024. L’annonce de l’évènement dont les travaux sont prévus pour se dérouler au Golden Tulip de Cotonou a été faite au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 17 septembre 2024, à la Salle de conférence de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) à Abomey Calavi.
Autour du thème : « Technologies du niébé pour améliorer la résilience au climat et la sécurité alimentaire et nutritionnelle », la conférence mondiale de recherche sur le niébé est un évènement scientifique organisé par I’IITA, I’INRAB, et leurs partenaires. Environ 120 à 150 participants y sont attendus du monde entier, et pas moins de 80% proviendront d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est. La majorité des participants proviennent des instituts de recherche agricole et des universités du continent. La rencontre vise à offrir aux scientifiques de divers horizons, la possibilité d’interagir et d’échanger des idées. En outre, des étudiants travaillant sur le niébé dans plusieurs universités africaines auront l’occasion de faire des présentations (orales et par affiches/posters) lors de la conférence.
Selon les conférenciers : Dr Benjamin Datinon, épistémologiste, chercheur ; Dr Youna Hemery Chercheuse à l’IRD ; Dr Cyriaque Agboton de l’IITA Bénin ; Nadiath Issakou de l’IRD ; Yann Madodé, Professeur associé en sciences et technologies des aliments, réunis autour du Représentant résident de l’IITA au Bénin, Manuele Tamò, la rencontre tire son essence du fait que le niébé (haricot) soit une des légumineuses les plus cultivées et consommées en Afrique de l’Ouest, où il fournit des services environnementaux essentiels et contribue à la diversification des systèmes de production. Le niébé joue également un rôle primordial dans l’alimentation et la sécurité alimentaire des populations, car il est caractérisé à la fois par une forte densité énergétique et une forte densité nutritionnelle, du fait de sa richesse en protéines, fibres et micronutriments, ont-ils indiqué. À en croire leurs propos, la filière niébé génère ainsi de nombreux emplois, que ce soit dans les secteurs de la production, de la distribution, ou de la transformation & de la restauration. Centre leader mondial de recherche sur le niébé, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) possède également la plus grande collection de matériel génétique de niébé au monde, qui comprend actuellement plus de 15 000 accessions. En outre, l’Institut mène des recherches sur la gestion intégrée des nuisibles, impliquant la résistance de la plante hôte par l’amélioration génétique, l’identification et le déploiement de parasitoïdes (ennemis naturels) qui pourraient potentiellement réduire la pression des nuisibles dans les champs de niébé.
Les sessions de la conférence tourneront autour la socio-économie du niébé ; la génétique et sélection du niébé ; la génomique et biotechnologie du niébé ; la physiologie et agronomie du niébé ; les systèmes de culture du niébé ; la lutte intégrée contre les ravageurs du niébé et les technologies, utilisations post-récolte et impact de la consommation du niébé sur la santé.
Journée du niébé- Aïkounzan 2024
Il se tient le mardi 24 septembre 2024 en marge des travaux, la « Journée du niébé- Aïkounzan 2024 ». Pour les conférenciers, c’est un évènement organisé par la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey Calavi (FSA-UAC), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le LARES (Laboratoire d’Analyse Régionale et d’Expertise Sociale) et l’IITA.
Foire aux innovations sur le niébé, cette journée offrira au public, des dégustations de mets à base de haricot et une exposition de stands, ont-ils tenu à souligner.
Des exposants présenteront la grande diversité de produits alimentaires développés à partir du niébé, les enjeux liés à la production durable, à la lutte biologique, au stockage, à la transformation du niébé, et aux bienfaits pour la santé de la consommation de cette légumineuse africaine. Un concours culinaire permettra de valoriser le travail des artisanes-transformatrices. Des innovations seront présentées aux visiteurs: des unités mobiles de transformation-vente (cuisines mobiles). Ces cuisines mobiles permettront aux vendeuses d’exercer dans de meilleures conditions sanitaires et hygiéniques, en respectant les contraintes réglementaires (non-occupation de l’espace public).
Thomas AZANMASSO
