(Un mandat d’arrêt émis à leur encontre)

Attendue de toute part, la réaction togolaise dans le sulfureux dossier Steve Amoussou résonne déjà partout. Le pays n’est associé ni de près ni de loin à ce rapt et annonce des poursuites judiciaires contre les ravisseurs identifiés et leurs complices déjà arrêtés.

 Privé de sa liberté depuis la nuit du 12 août 2024 depuis Lomé et ramené de force à Cotonou, Steve Amoussou continue à jamais de faire parler de lui. Restées taiseuses depuis cette scène rocambolesque sur son implication ou non, les autorités togolaises ont finalement donné de la voix.

Elles ne sont impliquées ni de près ni de loin à ce qu’on considère désormais comme un enlèvement pur et simple du jeune béninois qui n’était officiellement ni recherché ni convoqué par la justice de son pays. Autrement, Steve Amoussou, qui dit ne pas être le Frère Hounvi dont les chroniques ont maintes fois pointé le régime de Patrice Talon du doigt dans une kyrielle de dossiers sulfureux et rocambolesques, a été kidnappé par des individus autrefois non identifiés pour être confié à la justice béninoise.

Face donc au silence curieux des autorités judiciaires béninoises dans ce rapt séculaire digne d’un film Hollywoodien, celles togolaises ont finalement situé les responsabilités. En effet, dans l’une des éditions du journal télévisé de la chaîne nationale togolaise de ce dimanche 25 août 2024, il a été révélé qu’après la scène, la justice togolaise a aussitôt ouvert une enquête qui a abouti déjà à certains résultats dont la quintessence a été dévoilée à l’occasion. Ainsi, il en ressort que des personnes impliquées et ayant facilité ce rapt ont été mises en arrêt au Togo.

Il s’agit de dame Priscilla Temo, esthéticienne de nationalité béninoise établie à Lomé comme étant la personne ressource qui aurait donné des renseignements aux ravisseurs afin de pouvoir localiser les appartements de Steve Amoussou et se serait servie d’appât, pour l’attirer dans leur nasse. Béninoise d’origine mais établie en terre togolaise d’après la même source, elle est arrêtée par la police du pays. Pis, un étudiant conducteur de Zemidjan de nationalité togolaise, qui aurait aidé les présumés kidnappeurs de Steve Amoussou dans leurs allers et retours depuis la veille de ce fameux 12 août, a été aussi mis aux arrêts. Quant aux présumés ravisseurs en question, le même média en donne écho. Au nombre de quatre, trois ont pu être identifiés. Nommément cités et bien connus au Bénin, la justice togolaise, annonce la Télévision nationale du pays, a déjà décerné des mandats d’arrêt à leur encontre.

Vers un bras de fer Togo-Bénin ?

Alors que les relations entre le Bénin et le Togo semblent déjà être conflictuelles, voilà une nouvelle affaire qui vient en rajouter. Procéder à un rapt en territoire togolais en pleine nuit et dans la clandestinité totale relève d’une situation de non droit à tout point de vue. Par cette attitude chelou, le Bénin s’illustre négativement pour une nouvelle fois à l’étranger. Ceci, bafouant en toute connaissance de cause les principes élémentaires du droit international et des règles en matière de coopération pénale internationale. Avec ces mandats d’arrêt émis en signe de protestation, c’est un nouvel épisode qui s’ouvre dans ce brouhaha entre les deux voisins que beaucoup de choses peuvent désormais opposer.

M.M

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