Le Réseau d’information, d’échanges et d’appui des acteurs du secteur de l’Eau, hygiène, Assainissement et GIRE (REAGIRE) a initié une réunion institutionnelle regroupant tous les acteurs du sous-secteur Hygiène et Assainissement de Base (HAB), le jeudi 18 juillet 2024 à Porto-Novo. Une occasion pour ces acteurs, d’échanger sur de nouvelles stratégies afin de contribuer à l’amélioration de l’accès des citoyens aux services d’hygiène et d’assainissement de base à travers la promotion et la mise en œuvre d’actions de coopération décentralisée et de solidarité internationale.
Pour ce sous-secteur confiné depuis plusieurs décennies au second rang, l’organisation de cette réunion institutionnelle apparait comme une opportunité de marquer un nouveau départ. C’est pourquoi, à l’ouverture des travaux de cette rencontre, le Secrétaire exécutif du Partenariat National de l’Eau du Bénin (PNE-Bénin), André Zogo, a salué les acteurs venus nombreux pour prendre part à ce dialogue.
Pour lui, l’occasion qu’offre le REAGIRE soutenu par le programme Solidarité Eau (pS- Eau), l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et l’Agence Française de Développement (AFD), est toute trouvée pour actualiser les connaissances et expériences des acteurs en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement de base à tous les niveaux mais aussi partager des informations sur les nouvelles perspectives et opportunités de développer des partenariats de coopération décentralisée et de solidarité internationale. En invitant les participants à accorder une attention aux préoccupations des personnes les plus défavorisées, il a lancé un appel à tous pour des résultats probants.
A la suite du SE du PNE-Bénin, le représentant de p-Seau, Philippe Mouton s’est félicité de l’organisation de cette rencontre avant de rappeler les objectifs de REAGIRE au Bénin qui vise entre autres, à faciliter la diffusion de l’information sur les actualités du secteur et ses évolutions, l’animation des rencontres d’échanges entre acteurs et la coopération décentralisée entre les communes béninoises et françaises. Pour le représentant de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) et président de la Commission thématique eau, assainissement et infrastructures, Dr Alassane Abdoulaye, « l’hygiène et l’assainissement doivent être la pierre angulaire du développement ». Seulement, regrette-t-il, les communes éprouvent encore des difficultés à mettre au cœur de leur action, l’hygiène et l’assainissement de base.
Pourtant, les communes comme le Bénin restent encore confrontés aux maladies diarrhéiques dont la cause principale est le mauvais assainissement. Cette situation s’explique par une insuffisance d’hygiène et d’assainissement dans ces localités », a soutenu le Directeur de l’hygiène et de l’assainissement de base pour la santé communautaire à l’ANSSP, Dr Conrad Déguénon. « Il faut reprendre en main l’hygiène et l’assainissement pour améliorer la santé des populations et leur bien-être », a-t-il préconisé.
En ouvrant officiellement les travaux, le chef du service assainissement à la Direction générale du développement urbain (DGDU), Pie Djivo, a exprimé également sa satisfaction quant à cette initiative du REAGIRE, qui s’inscrit dans la nouvelle vision que le ministère du cadre de vie entend imprimer à ce sous-secteur encore malade. « Des mesures adéquates sont actuellement mises en place. D’ici la fin de l’année, des résultats concrets devraient être visibles, permettant de mobiliser les partenaires et acteurs potentiels pour le développement de ce sous-secteur », a rassuré le représentant du DGDU. En attendant ces résultats, la réunion institutionnelle aura permis aux acteurs, de se retrouver autour des principaux enjeux et défis et d’entretenir la motivation pour les affronter.
Alain TOSSOUNON (Coll.)
