Il a nom la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). Pour elle, il faut que le gouvernement de la Rupture continue ses actions au-delà de 2026. Officiellement, le chef de l’Etat et les ministres ne le disent pas. Mais les autres thuriféraires et les soutiens du régime de la Rupture le cachent à peine. Tout se fait pour amener les populations à cette conclusion, à le dire elles-mêmes.
Toutes les visites qui s’enchainent à la GDIZ n’ont qu’une finalité, amener les Béninois à penser eux-mêmes que pour que tout ce qui se fait à la GDIZ se perpétue au-delà de 2026, il faut que l’équipe actuelle reste en place. Pas forcément avec Patrice Talon en chef. Mais à défaut, le prochain président doit venir des entrailles du régime de la Rupture. La Vice-présidente l’a dit en des termes clairs. « … si vous voulez des routes au Bénin, si vous voulez des écoles, si vous voulez que la dynamique en cours se poursuive, il faut des gens comme Talon, des gens de l’équipe de Talon », a-t-elle dit, reprenant les propos d’une femme lors de la tournée gouvernementale.
Ce qui vaut d’ailleurs à Mariam Chabi Talata un recours devant la Cour constitutionnelle. Cette façon de penser, qui est d’ailleurs légitime car tout régime aspire à se pérenniser, c’est à la GDIZ que cela s’observe le plus. Là-bas, on amène les visiteurs à le dire eux-mêmes. Quand vous y allez et qu’on vous fait le tour avec des explications à l’appui, la question qui vient au bout des lèvres de la plupart des visiteurs c’est : « qu’est-ce qui se fait pour que la GDIZ ne soit pas remise en cause par un autre gouvernement après 2026 ? » Ça coule tout seul. Même les journalistes ont posé cette question.
Les responsables de la GDIZ évitent le piège en parlant d’accords, de partenariat public-privé solide entre l’Etat et Arise IIP. Mais que valent les accords quand il y a changement de régime ? La Rupture, à son arrivée, a rompu tellement d’accords signés sous Boni Yayi entre l’Etat et des privés. Donc le moyen le plus sûr pour assurer la pérennité de la GDIZ, c’est que ce soit les mêmes qui sont aujourd’hui au pouvoir qui continuent après 2026, un autre « après nous, c’est nous ». Et c’est ce qu’on tente d’inculquer à tous ceux à qui on fait visiter la GDIZ. Députés, ministres, cadres, élus locaux, producteurs, commerçants… tous y vont pour cette fin. Et déjà c’est le tour des populations à la base.
Les chefs d’arrondissements, les maires, les députés, les ministres feront déplacer les populations pour aller voir ce qui se fait à la GDIZ. Le ministre de la jeunes et des sports Benoît Dato a suivi l’exemple en amenant les populations du Couffo. Le ballet va continuer avec les populations des autres départements. Tout cela pour s’entendre dire, il faut que la dynamique actuelle se poursuive.
M.M