Mise en place dans l’optique de garantir la qualité des soins de santé et la sécurité des patients en République du Bénin, la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestations de soins médicaux (Cci-SPSM) s’investit dans cette tâche républicaine à elle, confiée. Face aux professionnels des médias, jeudi, 27 juin 2024, les membres de la cellule ont fait le point des contrôles menés durant le dernier trimestre. Et il ressort que 38 cas d’exercice illégal de médecine ont été recensés…
De janvier 2023 à mai 2024, 38 cas d’exercice illégal de médecine ont été recensés dans les seuls départements de l’Atlantique et du Littoral par la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestations de soins médicaux (Cci-SPSM). Ceci, lors des récents travaux de contrôle et d’inspection des établissements de santé. Des chiffres dévoilés à la faveur d’un point de presse. Ainsi, la Cellule a préconisé la fermeture de ces établissements de santé illégaux et l’enclenchement des procédures judiciaires pour certains contrevenants.
“…il ressort qu’au cours du trimestre qui s’achève, la Cci-SPSM a actualisé ses outils de travail notamment le guide d’inspection et de contrôle des établissements de santé, le guide d’investigation et d’analyse des évènements indésirables. Il faut noter que dans les différents départements du pays, 336 formations sanitaires parmi lesquelles 71 maternités dans la zone sanitaire d’Allada, Toffo, Zè et dans la commune d’Abomey-Calavi ont été contrôlées par la Cellule. La Cci-SPSM ne s’est pas empêchée d’investiguer et d’analyser les causes profondes de six évènements indésirables signalés par les plaintes adressées au Ministre de la santé et ayant conduit malheureusement à des décès.
Des actions correctrices ont été proposées par la Cellule. Il s’agit notamment de la restitution des résultats de l’investigation à chaque établissement de santé et l’assistance aux établissements de santé pour la correction des écarts observés“ renseigne le site officiel du gouvernement. « Nos délégations départementales sont à pied d’œuvre dans le contrôle du respect des normes par les établissements de santé et le suivi du niveau d’exécution des recommandations formulées pour l’amélioration de la qualité des soins et de la sécurité des patients », a rassuré le Professeur Blaise Ayivi, Coordonnateur de la Cellule. A l’en croire, des actions sont menées en faveur de la réduction de la mortalité de la mère et du nouveau-né.
Toutefois, la Cellule proposé de contrôler la sécurité des patients dans les maternités aussi bien privées que publiques, notamment sur le volet de l’organisation et du fonctionnement de ces maternités. “Ainsi, au cours du mois de juin 2024, la Cellule a inspecté les maternités de la zone sanitaire Allada-Toffo-Zè et de la commune d’Abomey-Calavi. Les premiers résultats montrent que peu de femmes enceintes font un recours précoce aux soins, réalisent les consultations prénatales et le bilan prénatal. « Cette attitude ne permet pas d’identifier tôt les grossesses à risque » a noté le Prof. Blaise Ayivi.
La Cellule a également constaté que les constantes de surveillance des premières 24h après l’accouchement ne sont souvent notées que pendant la première heure après l’accouchement. Ce qui laisse supposer que les accouchées sont moins bien surveillées au cours de cette période“ a déclaré le coordonnateur de la Cellule qui dit espérer que la correction des dysfonctionnements identifiés lors de ces contrôles puisse permettre de réduire la mortalité maternelle et néonatale.
A.B