Il est désormais casé. Ancien Bâtonnier de l’ordre des Avocats du Bénin, Jacques Migan peut ainsi s’accrocher à quelque chose sous la Rupture. Haut Commissaire à la prévention de la corruption, l’homme de droit et Avocat confirmé voit ainsi ses efforts être récompensés. Ceci, après huit années de hargne et de défense à tout va. Si d’autres n’ont pas fait autant avant de se voir confier des postes aussi importants que sensibles, ce membre du Bloc Républicain est souvent allé contre ses propres valeurs d’homme de droit, pour prouver son attachement au Régime de Patrice Talon. 

De médias en médias, il a durant ces huit années fait feu de tout bois, pour s’illustrer en défenseur hors pair. Ses plus célèbres et également tristes positions demeurent celles sur un éventuel troisième mandat du Chef de l’État. Pour avoir défendu déjà cette éventualité sous Mathieu Kérékou en tant que Conseiller technique juridique sans détour, il a cette fois-ci été traîné devant la haute juridiction qui a été amené à se prononcer sur la question. Même si cette dernière a eu à dire que Jacques Migan n’avait pas violé la Constitution, il était pourtant clair dans la tête des béninois que son idée était tout sauf catholique.

À l’aune de cette promotion, l’on pourra ainsi affirmer que son appel de pied a finalement payé. Car, tellement il était actif à défendre le gouvernement sur tout et partout que dans l’opinion publique, il se disait qu’il fait toutes ces incantations pour avoir un poste. Finalement, il est évident qu’il a eu gain de cause. Seulement, voir le timing, une interrogation peut subsister. Pourquoi nommer à moins de deux ans de la fin du règne, quelqu’un qui a pris position ouvertement pour un troisième mandat ? Quel message voudrait faire passer Patrice Talon ? L’on l’ignore encore.

M.M

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