L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) organisent, du 03 au 04 juin à l’Université d’Abomey Calavi, la première édition des doctoriales sur les médecines traditionnelles. L’initiative vise à promouvoir la recherche scientifique en lien avec la médecine traditionnelle. La cérémonie de lancement s’est déroulée ce lundi, 03 juin 2024 dans les locaux de l’Agence universitaire de la francophonie (Auf)…
Une vingtaine de doctorants venus de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest prennent part à ces Doctoriales de la médecine traditionnelle. Deux jours durant, soit du 03 au 04 juin 2024, ces doctorants bénéficieront de l’accompagnement d’une équipe internationale et pluridisciplinaire sur différentes thématiques liées aux médecines traditionnelles et à la qualité des phytomédicaments. Dans son intervention, la Directrice régionale de l’Auf, Ouidad Tebbaa estime que la médecine traditionnelle reste une thématique phare en Afrique de l’ouest et les résultats probants des recherches réalisées dans les universités positionnent l’Afrique comme une région majeure en la matière. A l’en croire, des actions pérennes dont les Assises internationales de la médecine traditionnelle initiées ces dernières années témoignent de l’importance qu’accorde l’Auf à la thématique. Elle a, par ailleurs, exhortés les doctorants à mettre l’héritage des médecines traditionnelles au service du bien-être des populations à travers le monde.
Ceci, grâce à l’option des savoirs intégrés dans la médecine moderne. Pour Ouidad Tebbaa, les Doctoriales offrent également l’opportunité de réseautage afin de perpétuer l’héritage. Prenant la parole, Agnès Aubouy, représentante de l’Ird, a fait savoir que l’initiative reste en phase avec la mission de l’Ird. Selon ses dires, il est question de répondre aux défis liés à la médecine traditionnelle tout en faisant la promotion des produits de santé à base de plantes.
Procédant au lancement de la formation, Pr. Joachim Djimon Gbenou, Recteur de l’Université nationale des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (Unstim), y voit une célébration de la science endogène. Les Doctoriales se veulent, selon lui, une occasion de partage de connaissances et expériences afin d’explorer les avantages découlant de la médecine traditionnelle. Là où la médecine moderne montre ses limites, la médecine traditionnelle fait souvent ses preuves, argue-t-il pour montrer la nécessité de valoriser ces pratiques traditionnelles. Les doctorants ont eu droit à une conférence inaugurale sur les enjeux et défis fondamentaux liés aux médecines traditionnelles. L’initiative se veut telle une immersion dans les thématiques clés de la recherche en pharmacopée.
Ce sera également l’occasion d’explorer diverses facettes de la recherche sur les médecines traditionnelles et leurs applications pratiques. Cela se fera à travers des présentations, des ateliers, et des discussions animées par des experts renommés dans le domaine. Les axes thématiques qui seront explorés au cours des différentes sessions prévues engloberont, entre autres, : l’évaluation de l’innocuité et de l’efficacité des phytomédicaments, les études cliniques et la validation ethnothérapeutique, ainsi que les aspects de gouvernance et de réglementation dans le domaine des médecines traditionnelles.
Faut-il le souligner, l’initiative ‘‘Doctoriales Médecines Traditionnelles’’ vise à promouvoir la recherche, l’innovation et le développement d’une expertise de pointe dans le domaine des médecines traditionnelles. Cette démarche vise à renforcer la compréhension, la valorisation et l’intégration des pratiques traditionnelles dans le paysage de la santé contemporain.
A.B
