Home Bénin Gouvernance de la Rupture : Le péché du régime Talon, selon Homeky

Gouvernance de la Rupture : Le péché du régime Talon, selon Homeky

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 À quelques deux ans de la Présidentielle, les langues continuent de se délier dans le rang des anciens collaborateurs directs de Patrice Talon. Après Aurélien Agbénonci ou encore Séverin Quenum, c’est le tour d’Oswald Homeky qui, pour défendre son nouveau leader, révèle après plusieurs années de cautionnement, le manque de social qui caractérise le régime auquel il a participé.

Ce n’est qu’un secret de polichinelle ! La plupart des béninois ont toujours été convaincus du caractère résiduel du social, depuis que le pays a connu une nouvelle alternance en 2016. Sous l’auspice de Patrice Talon, Chantre de la Rupture et du Nouveau départ, les citoyens connaissent une véritable rupture du social. Ainsi, plus aucune commodité ne s’observe dans la plupart des décisions prises. Des déguerpissements sauvages au manque d’empathie et de soutien moral dans beaucoup de faits tragiques et marquants, le Chef de l’Etat est souvent resté imperméable. Pour l’homme, la définition donnée au volet social n’est pas la même chez lui.

Derrière, il a ses fidèles et affidés prêts à tout défendre. Ceci, pour peu que le Chef le pense. Seulement, c’était sans compter sur le fait que beaucoup allaient finir par ne pas évoluer dans cette posture. Au premier rang, les anciens Ministres limogés ou ayant démissionné. Si Séverin Quenum et Aurélien Agbénonci, respectivement anciens Ministres de la justice et des affaires étrangères ont dans leurs dernières sorties revisité leur position vis-à-vis des idéaux de Patrice Talon, il n’en demeure pas moins pour Oswald Homeky. Ancien Ministre des sports et soutien de premières heures de Patrice Talon, il a toujours naturellement fait partie de ceux ayant incité ou défendu directement ou indirectement Patrice Talon, dans cette vision jugée parfois cheloue et tronquée. Devenu citoyen libre après avoir quitté les choses, il n’a plus cette même vision du social. « Oui, c’est vrai, il y a des infrastructures, mais ça ne va pas.

C’est ça que le béninois globalise dans ce qu’il appelle le social. Tout le monde reconnaît la modernisation du pays. Vous ne pouvez pas dénier l’existence des travaux qui ont été faits dans votre maison. Vous le reconnaissez. Donc personne ne déniera ça (…). Quand nous sommes dans un environnement où nous sommes contents de certaines choses qui se font et nous sommes encore restés sur notre soif par rapport à d’autres choses qui ne sont pas faites comme nous le voulons, est-ce qu’il n’est pas cohérent de commencer par réfléchir ? », a-t-il lâché dans un message audio qui fait le tour des réseaux sociaux et dans lequel, il tentait déjà de vendre son prochain candidat pour la présidentielle de 2026.

Ne définissant pas la politique sociale du gouvernement, Oswald Homeky ne peut en être responsable mais complice. Avec cette déclaration depuis le banc de touche, c’est à croire qu’il voit plus clair désormais. Et, ce ne sont ni les populations ou encore moins l’opposition qui délire. Ceci, en affirmant depuis huit ans que Patrice Talon et son régime ne donnent aucune place prépondérante au volet social. Même si chacun est libre de croire en la sincérité de l’ancien Ministre à travers ses déclarations, il faut tout de même se rendre à l’évidence que ça a toujours grogné. Le social n’est forcément pas un gâchis !

J.G

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