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Débat littéraire au Ceg 1 Godomey : L’espace culturel Le Centre se rapproche du public

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L’espace culturel Le Centre a tenu le 1er numéro de son programme « Hors les murs », mercredi 15 mai 2024. C’est le Ceg 1 Godomey qui a abrité le débat littéraire au tour de l’œuvre « La Naissance de Fa : l’enfant qui parle dans le ventre de sa mère ». Ceci en présence de l’auteur, Mahougnon Kakpo.

Rapprocher les auteurs béninois de leur jeune lectorat, promouvoir la littérature en milieu scolaire, étendre les activités de l’espace culturel Le Centre au public éloigné. Tels sont les objectifs de l’espace culturel Le Centre en initiant, en collaboration avec La Dynamique du livre, le programme « Hors les murs ». Le programme tourne autour d’un débat littéraire, rencontre avec l’auteur de l’ouvrage pour des échanges et discussions. Ce mercredi 15 mai au Ceg 1 Godomey, le livre « La Naissance de Fa : l’enfant qui parle dans le ventre de sa mère » de Mahougnon Kakpo est décortiqué en présence de l’auteur. C’est un livre qui est au programme dans les classes de 3ème. Pour ce faire, les élèves des 10 classes de 3ème du Ceg Godomey ont été conviés à partager leur retour de lecture, les questions qui trônent dans leur tête avec l’auteur, homme des lettres, homme politique et spirituellement engagé pour la cause des religions et cultures béninoises.

Dans son mot de bienvenue, la directrice du Ceg1 Godomey, Emma-Alice Laourou, a souligné que l’intérêt de la manifestation est certes didactique mais aussi d’une grande portée par-delà les obédiences, puisqu’il s’agit d’un sujet qui concerne les valeurs spirituelles, notre africanité, notre identité : le Fa, science divinatoire, science du développement personnel.

Partageant avec ses élèves des récits du livre à l’honneur, le professeur de français Jean Fandé a salué l’engouement constaté dans leur rang à l’annonce de l’événement. A ses dires, le Fa n’est pas du Vodun. C’est un couloir pour se connaître soi-même et connaître les traditions béninoises.

Pour le professeur Mahougnon Kakpo, l’émotion est grande de se retrouver au cœur de cette grande manifestation qui marque la vie des apprenants. « La chance d’avoir devant vous un auteur, celui qui a écrit le livre que vous étudiez, nous, on n’avait pas cette chance », laisse-t-il entendre. Le Fa, aux dires de Mahougnon Kakpo, est un domaine vaste de riches connaissances. Il intervient dans les domaines de la littérature, les techniques narratives, les mathématiques d’un niveau très élevé, la philosophie, le développement personnel, la cuisine, la botanique, la médecine, etc. Pour lui, la divination n’est qu’une infirme partie des potentialité du Fa. C’est la connaissance de l’univers, le respect des principes de la vie. « Lorsque vous allez dans la globalisation ou mondialisation, vous êtes obligé d’y aller avec votre culture. Si vous n’apportez, rien vous ne serez rien. Le Fâ étant le socle des humanités classiques africaines cela ne peut que nous comporter nous-même, c’est-à-dire notre culture, notre façon d’être, notre façon de penser », a laissé entendre Mahougnon Kakpo.

Du programme…

Revenant sur l’idée derrière le programme « Hors les murs », le Directeur général de l’espace culturel Le Centre, Berthold Hinkati, a souligné que c’est un programme dédié aux pratiques artistiques en général. « Nous aurons des hors les murs dans d’autres champs artistiques au cours des mois à venir. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on a plusieurs programmes, plusieurs activités et événements qui se déroulent au sein de l’espace culturel Le Centre et nous avons constaté que nos publics éloignés n’arrivent pas toujours à fréquenter notre espace pour suivre ces différents programmes, raison pour laquelle nous avons décidé de nous déplacer et d’aller vers ces publics éloignés », a-t-il précisé.

Des impressions

 

Coucoudou Richard, Tle B1

« De cette discussion, je retiens qu’ils ont parlé du Fâ et qu’ils ont porté des apports sur la notion du Fâ et ils ont plus explicité les élèves de la classe de 3e sur ce sujet. Selon moi le Fâ est une bonne chose, il faut faire recours à ça parce que ça aide beaucoup’ »

 

Kpanou Thaïny, 3ème M2

« Je retiens que le Fâ n’est pas une divinité. C’est un message de Dieu. Le Fâ nous aide à la cuisine, en mathématiques ainsi qu’en philosophie ».

B.H

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