A la faveur d’une séance d’échanges ce mardi, 23 avril 2024, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui a présenté aux acteurs des interprofessions du riz et du maïs et les importateurs des semences de maïs et de riz hybrides, les dispositions prises par le gouvernement pour améliorer les productions et productivités dans leurs filières respectives. Il est donc proposé aux producteurs, des semences hybrides pour booster les rendements.

“Pour définitivement rendre disponible et à moindre coût les céréales les plus consommées au Bénin, le riz et le maïs, le gouvernement multiplie les initiatives et les actions au profit des producteurs. En effet, le riz et le maïs, en plus d’être abondamment consommés au Bénin, sont très sollicités par les marchés sous-régionaux. Aussi, l’interdiction à partir de la fin de l’année 2024 des produits carnés à base de volailles a-t-elle encouragé le développement de l’aviculture, avec comme conséquence, la fabrication locale des aliments pour les volailles. Des aliments fabriqués avec un fort apport du maïs (60%) et du riz. Cela a eu comme impact, aussi de fortes pressions sur ces deux céréales qui entrainent leur rareté et la flambée des prix. Alors que faire ? Aux représentants des producteurs, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a expliqué que la seule façon de rester dans une logique de régularité est de produire davantage, d’augmenter les rendements à l’hectare. Et pour ce faire, il faut des intrants de qualité, les semences. Le gouvernement, a dit le ministre Dossouhoui, a facilité l’importation des semences de maïs hybride et de riz hybride à fort rendement à l’hectare.

Les engrais céréaliers, le NPK, l’urée, le gouvernement les a rendus suffisamment disponibles, à temps et à moindre coût, les herbicides sélectifs aussi“ rapporte le site officiel du gouvernement. Selon l’autorité ministérielle, concernant le riz, il est désormais possible de produire 8 tonnes à l’hectare dans les périmètres aménagés et le rendement pourra être plus meilleur avec les nouvelles semences disponibles. « Le marché est demandeur. Donc il faut produire davantage, de manière intensive pour conjurer la faim. Aller relayer les messages aux producteurs sur vos différents canaux de communication. Pleurnicher ne règle pas le problème. Nous sommes devant des réalités et nous devons les affronter, avec nos armes. Nous devons manger ce que nous produisons et produire ce que nous allons manger.

Il faut le dire aux producteurs », a martelé le ministre. Prenant la parole, le président du Cadre national des transformatrices et transformateurs du riz du Bénin, Honoré Hossou et le président du Cadre interprofessionnel du maïs, Moïse Etienne Sero, ont reconnu et salué les efforts consentis par le gouvernement pour améliorer les rendements à l’hectare de ces deux céréales et se sont engagés à sensibiliser davantage les producteurs. « Nous avons importé des semences hybrides adaptées à nos réalités au Bénin. Des semences certifiées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Elles ne sont pas des Ogm. Elles sont disponibles au Bénin. Nous faisons aussi de l’accompagnement au profit des producteurs. Nous avons des semences hybrides de riz parfumé, qui donnent jusqu’à 12 tonnes à l’hectare. Mais nous ne saurons utiliser les semences hybrides sans faire recours aux engrais. Lorsqu’on pratique régulièrement les engrais qu’il faut, elles expriment toutes leurs potentialités », a souligné Brice Boton, représentant les importateurs de semences de maïs et riz hybrides.

A.B

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