C’est partir pour 6 jours de découvertes de talents artistiques dans tous les domaines. L’édition 2024, la 2e, du Festival international des arts du Bénin (Finab) a ouvert ses portes hier, mardi 23 avril 2024, sur l’esplanade des Amazones, par une conférence de presse inaugurale animée par le président du festival Ulrich Adjovi. Il a reçu l’accompagnement du Ministère du tourisme, de la culture et des arts et de la Société béninoise des boissons rafraîchissantes (Sobebra).
Identité et multiculturalisme : impacts sur les industries culturelles créatives en Afrique » est le thème de la 2e édition du Festival international des arts du Bénin (Finab) qui se tient du 23 au 28 avril 2024. Une édition que le président Ulrich Adjovi veut plus grandiose que la précédente. La conférence de presse inaugurale a été précédée d’une keynote de l’expert Christian Guellerin qui dirige l’Ecole de design à Nantes et qui, avec des partenaires, a ouvert une école similaire à Cotonou. De son exposé, on retient que le digital offre à tous les artisans une vitrine internationale. Dès lors, les jeunes designers africains doivent intégrer le marché global en apportant leur touche africaine. A ses dires, 2 enjeux sociaux se présentent à eux, sauver, par leur art, l’humain sur la planète et reconnaître la place de l’humain dans un monde où les robots sont plus intelligents que l’homme.
Revenant sur l’origine du Finab, son président Ulrich Adjovi a laissé entendre que c’est au retour d’un festival des arts de l’Uemoa qu’il a eu l’idée, parce qu’il a été impossible pour lui de mentionner le nom d’un festival au Bénin qui regroupe tous les domaines de l’art. Déjà à la première édition en 2023, le Finab regroupait les arts de la danse, la littérature, l’art plastique, la gastronomie, le cinéma, la mode. Pour cette 2e édition, il est ajouté Influence Art, un domaine émergent de l’art où de jeunes béninois très créatifs se révèlent. C’est l’art de la nouvelle génération, aux dires de Ulrich Adjovi. L’idée, selon lui, est de permettre à ces jeunes de vendre leurs œuvres à l’international.
Tisser un réseau de promoteurs de festivals
De grands noms de promoteurs de festivals en Afrique et dans le monde sont présents à Cotonou, dans le cadre de cette deuxième édition du Finab. Aux dires du président du Finab, Ulrich Adjovi, ils sont une dizaine à faire le déplacement de Cotonou pour vivre cette fête de l’art. Occasion pour les artistes béninois de profiter des Master-Class et formations, les rencontres Be to Be, les défilés de mode, les espaces Chill. Participer activement à la programmation du Finab est donc une opportunité pour les artistes de se voir invité sur des festivals en Afrique, car ils seront en contact direct avec la plupart des promoteurs des festivals comme Kundé d’Or, Rema, Segou’Art, etc… Pour Ulrich Adjovi, c’est un réseau et il faut l’intégrer pour avoir les codes, savoir comment s’y prendre pour être présent sur les festivals en Afrique et dans le monde. « Tout le monde y trouvera son compte », promet Ulrich Adjovi.
Membre du comité d’organisation, l’Artiste Assy Kiwah a souligné que c’est le moment pour les artistes béninois de sortir et profiter de cette opportunité qu’offre le Finab. « Nous ne savons pas monter les dossiers pour aller sur des festivals. Le président Ulriche Adjovi a fait déplacer les meilleurs du domaine et c’est une aubaine », a-t-elle laissé entendre. Elle a remercié Ulrich Adjovi pour sa passion de l’art, car ce n’est pas facile d’investir des millions pour organiser un festival d’art, sans avoir de retour.
Pour Yves Agondanou, les œuvres des artistes béninois voyagent dans le monde. Mais il faut également faire venir les acteurs culturels du monde pour révéler le Bénin. Et c’est ce que fait, selon lui, le Finab. Représentant le ministre de la culture, le Directeur des arts et des livres, Blaise Tchétchao, a soutenu que le Finab valorise l’agenda culturel et impacte les industries culturelles et créatives. Avant de lancer les activités du Finab 2024, il a remercié Ulrich Adjovi pour avoir tenu le pari de la 2e édition et exhorté les passionnés d’art et de la culture à se déplacer pour savourer la culture béninoise sur tous ses aspects.
Après la coupure du ruban, une visite des stands à mis fin à la cérémonie. 240 exposants ont réservé et se mettent en place contre 80, à la première édition.