Adopté dans la nuit du mardi 5 mars 2024, le nouveau code électoral promulgué par le Président Patrice Talon continue de susciter indignation dans le rang de l’opposition. À l’instar du parti Les Démocrates et ses alliés qui démontent et dénoncent cette nouvelle loi électorale, la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) s’invite dans le débat.
Resté souvent taiseux et atone face à plusieurs facteurs crisogènes déclenchés par les réformes politiques sous Patrice Talon depuis les législatives de 2019, cette formation politique qui se réclame également de l’opposition change de posture depuis que ce nouveau code électoral a été annoncé jusqu’à son vote.
Et, c’est son premier responsable qui à nouveau donne de la voix. Relayé par plusieurs médias, Paul Hounkpè pense que ce code électoral est une arnaque. Car, les nouvelles dispositions introduites dans cette loi contraignent désormais l’opposition à aller dans la même direction, au risque de se faire hara-kiri. Dans une sorte de réquisitoire, le patron de la Fcbe estime, dur comme fer, que ces nouvelles dispositions sont de nature à exclure l’opposition dont il fait partie. En allant plus loin, il tente de déplorer en retour la réaction timide de l’opposition en général, face à cette situation. Même si l’ancien Chef de file de cette opposition s’extériorise à juste prix, son passé est tout de même en porte à faux avec cette nouvelle posture.
Puisque malgré les situations inconfortables qui ont toujours caractérisé une grande partie de l’opposition, Paul Hounkpè et ses affidés ont toujours à tort ou à raison été absents des luttes. Au contraire, la Fcbe qu’il dirige a souvent tenté de se soustraire à toute situation de dénonciation et de défense d’intérêts, face aux desideratas du pouvoir. Désormais que ce code électoral encercle l’opposition dont son parti surtout quant aux futures joutes électorales, l’homme donne de la voix. En lieu et place d’un réquisitoire tardif et inapproprié, Paul Hounkpè est plutôt attendu sur le chemin de propositions et palliatives concrètes.
C’est ce dont a besoin désormais de l’opposition pour contrer toutes les velléités quelle dénonce. De toute façon, le vin semble jusqu’à nouvel ordre être tiré. Quitte à Hounkpè et cie de savoir comment le boire pour ne pas disparaître de la scène politique.
J.G
