Dans le cadre de la mise en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développent (Pnud) en collaboration avec le gouvernement du Bénin, du projet transfrontalier « Appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et la prévention des conflits (Bénin-Niger), il sera procédé à l’enrôlement des bénéficiaires et partenaires de mise en œuvre de l’approche HIMO (Haute intensité de main d’œuvre). Les activités se déroulent du 08 au 10 avril 2024 pour la Commune de Karimama.
Le projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et la prévention des conflits liés à la transhumance et la gestion des ressources naturelles (Benin-Niger) entre dans sa phase active. Le Pnud lance la phase d’identification (Enrôlement et Dépôt des dossiers) des Partenaires potentiels de mise en œuvre (Pmo) et des bénéficiaires des activités HIMO (Haute intensité de main d’œuvre) avec l’approche dite de 3×6+, au niveau des villages des communes de Kandi, Malanville et Karimama. Dans la Commune de Karimama, les travaux se déroulent du 08 au 10 avril 2024. Sont impliqués dans le processus d’identification des bénéficiaires, outre les membres des conseils communaux (de Kandi, Malanville et Karimama), les organisations communautaires de jeunes et de femmes, les Centres de promotion sociale, les Unités de Police Républicaine, etc.
En effet, Jusqu’en 2019, le Bénin était un pays stable sans incident en lien avec les dynamiques dans le sahel. Cependant, cette stabilité semble être menacée avec les dynamiques de frontières qui ont exposé le pays au débordement de l’extrémisme violent. On note aussi la présence de facteurs exogènes dont une circulation de plus en plus accrue de groupes criminels, d’organisations extrémistes violents et d’armes autour des frontières poreuses. Tout ceci favorise la survenance d’incidents liés aux groupes extrémistes violents dans la zone, le Bénin partageant plusieurs kilomètres de frontières avec les pays en proie au terrorisme. Les facteurs endogènes aidant, notamment une faible cohésion sociale, l’existence de faibles opportunités, l’exclusion sociale, le lien faible entre l’État et les communautés, le chômage des jeunes, le sous-emploi, le Benin a enregistré plusieurs attaques.
Les zones frontalières notamment avec le Niger présentent aussi les mêmes vulnérabilités pouvant être exploitées par les groupes extrémistes violents.
Ces dynamiques affectent de façon accrue les jeunes et les femmes, davantage exposés à des facteurs de vulnérabilité multidimensionnelle (physique, sociale, économique). Le faible niveau de participation des jeunes aux instances de prise de décision renforce leur exclusion sociale, aggravée par le manque d’accès à l’éducation et un accès difficile aux opportunités économiques. Ce manque de perspectives, dans un contexte de déstructuration du tissu social, joue un rôle important dans l’engagement croissant (volontaire ou forcé) des jeunes et des femmes dans des groupes criminels et extrémistes violents.
Face à la multiplication de ces facteurs de conflits dans une zone en proie à une insécurité croissante, le Pnud et la Fao ont sollicité et obtenu du Pbf un financement pour la mise en œuvre du projet sur une période de 2 ans. Ce projet prend en compte certains villages des communes de Kandi, Malanville et Karimama pour ce qui concerne le Bénin.
Remédiation
Le projet se propose de contribuer au renforcement de la sécurité des communautés et la prévention des conflits pour améliorer la cohésion sociale et développer des opportunités socio-économiques pour les populations vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes. Plusieurs activités ont été prévues au titre de ce projet. Au nombre d’elles figurent des activités HIMO (Haute intensité de main d’œuvre) avec l’approche dite de 3×6+.
Th. A.