Dans le cadre de la «Semaine de la langue française et de la francophonie», la Fédération béninoise de scrabble (FéBéSc) a organisé samedi, 16 mars 2024, en collaboration avec l’Institut Français du Bénin et l’Ambassade du Bénin près le Bénin, un double événement sportif. Il s’agit du Tournoi de scrabble classique de la Francophonie et de la Matinée du jeune scrabbleur francophone, simultanément à Cotonou et à Parakou.

Au terme de cette activité, le président de la FéBéSc Hervé Boni, dans un entretien dresse le bilan. Il revient par ailleurs sur les préparatifs de la sélection nationale pour les joutes internationales notamment les Championnats d’Afrique de scrabble qui auront lieu fin avril à Bouaké en Côte-d’Ivoire.

Monsieur le président, quel bilan faites-vous de cette journée de compétition, aussi bien chez les jeunes qu’au niveau des adultes ?

«Nous avons joué «La Matinée du jeune scrabbleur» à Cotonou et à Parakou. A Cotonou, il y avait une quarantaine de jeunes qui ont pris part à la compétition sur deux parties. Cette compétition s’inscrit dans la suite de tout ce que nous avons entamé depuis le mois d’octobre concernant le scrabble scolaire. C’est une étape pour cette saison parce que l’objectif cette année, c’est l’organisation de la première édition du championnat national scolaire de scrabble qui se tiendra au mois de mai ou juin prochain.»

Comment appréciez-vous l’attitude de ces jeunes quand vous jetez un regard sur leur performance quand on sait que la première est une fille ?

«Ça ne devrait pas surprendre parce que Marie-Thé Awouêkoun est la fille de Clotaire Awouêkoun qui est un joueur expérimenté et qui joue déjà avec nous, c’est-à-dire avec les adultes. Chaque fois que son père doit venir jouer les tournois, elle est aussi là et joue les tournois avec les joueurs confirmés. Les parties jouées dans le cadre de la Semaine de la Francophonie sont les parties des jeunes. Le vocabulaire est calibré en fonction de leur niveau et vous comprenez qu’elle est plus à l’aise sur ces genres de partie puisqu’elle joue déjà des parties adultes. Il faut préciser qu’en même temps que nous étions en train de jouer à Cotonou «La Matinée du jeune scrabbleur», la même compétition se déroulait à Parakou et a rassemblé des joueurs venant de Natitingou, de Glazoué et de Parakou. Il y a déjà des villes qui ont de jeunes joueurs à proposer. Il y a aussi d’autres villes que nous n’avons pas pu impliquer pour ce tournoi et donc, elles seront invitées pour les championnats nationaux.»

En claire, vous avez pris très tôt votre bâton de pèlerin pour assurer la relève…

«Les champions actuels sont vieillissants et il faut donc préparer la relève. Le scrabble est un jeu exigeant et un jeu élitiste. Il faut commencer tôt pour espérer avoir à l’horizon des dix prochaines années, les joueurs compétents qui peuvent vraiment prendre la relève.»

Que retenir de ce qui s’est passé au niveau de l’élite avec le sacre de Roland Renaud Kouton devant Djibril Moussa-Fils et sur la troisième place, une dame qu’on ne présente plus ?

«Monsieur Roland Renaud Kouton est un joueur expérimenté dans le scrabble classique. Il était troisième à Glazoué lors des derniers championnats nationaux de scrabble en février dernier. Donc, ce n’est pas une surprise de le voir finir sur la plus haute marche du podium. Djibril Moussa-Fils est un très bon joueur de l’équipe nationale, que ça soit en formule duplicate ou en forme classique. Donc, comme on le dit, à chaque fois qu’il y a tournoi, on sait déjà ceux qui vont finir puisque nous connaissons le niveau de ce qui sont déjà alignés. Inès Roko est une joueuse et ancienne présidente de la Fédération béninoise de scrabble. Elle est installée en France. Ce qui fait qu’elle ne participe pas souvent à nos compétitions. Mais actuellement, elle séjourne au Bénin et elle a profité de l’occasion pour participer à cette compétition.»

Un mot à l’endroit de l’Institut français et l’Ambassade de France pour la collaboration

«Ce sont des mots de remerciements et de reconnaissance à l’endroit de l’Institut Français du Bénin et de l’Ambassade de France près le Bénin. Cette année, nous avons amorcé un tournant parce que le format de la compétition est radicalement différent de ce que nous avons toujours fait jusque-là. L’Ambassade à mis un peu plus de moyens à notre disposition. Ce qui nous a permis d’organiser cette très belle fête du scrabble. Je vous le rappelle, cette fête a été célébrée avec les joueurs de l’intérieur du pays à savoir Parakou. Qu’est-ce que nous pouvons demander de plus. Donc, ce sont des mots de remerciements et de reconnaissance et surtout formuler le vœu que ce partenariat se pérennise pour des victoires encore plus éclatantes.»

Désormais, face aux compétitions internationales et les joueurs sans nul doute affûtent leurs armes…

«Nous avons déjà en ligne de mire les prochains championnats d’Afrique de scrabble qui vont se dérouler à Bouaké en Côte-d’Ivoire en fin du mois d’avril. Jusque-là, il nous reste un ou deux tournois pour avoir la liste définitive des qualifiés. En dehors des deux champions respectivement au classique et à l’élite qui sont d’office qualifiés pour les joutes internationales, il reste à déterminer les autres joueurs qui vont les accompagner pour ces championnats-là. Et, il nous reste deux tournois pour avoir une idée définitive des joueurs qui seront retenus pour cette compétition africaine. Mais nous avons commencé le travail depuis toujours. Comme vous le savez, tous les dimanches, l’équipe nationale est en entraînement au siège de la FéBéSc et ces joueurs qui seront qualifiés seront forcément membres de l’équipe nationale puisqu’on connait les potentialités des uns et des autres.»

Propos recueillis par : A.F.S.

Transcription : Déo-Gracis EGLOH

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici