Les prix des fruits montent en flèche pendant la période du carême islamique ou musulman et ceci chaque année. Cette situation est un profit favorisant les vendeuses.
A chaque période du Ramadan, le prix des fruits augmente. Mais les musulmans n’ont pas le choix que de s’en procurer puisque les fruits sont nécessaires pour rompre le carême. Prenant l’exemple de l’orange, le tas de 400 Fcfa au plus à 800 Fcfa est passé à 2000 Fcfa. « Les fruits sont très chers et je crois que ces vendeuses profitent du Ramadan pour augmenter le prix des fruit » laisse entendre une consommatrice de fruits qui requiert l’anonymat. Mais malgré la cherté de ces fruits, ces musulmans ne manquent pas de s’en procurer quel qu’en soit le coût.
Ce que pensent les vendeuses
« Ce n’est ni la faute aux autres vendeuses fruits, ni ma faute si les prix des fruits sont autant chers », affirme Djodji Marie, une vendeuse de fruits (bananes, mangues, pommes, oranges, avocat, etc.). A ses dires, les vendeuses n’en sont pour rien dans la cherté de fruits en ce mois de carême. Une autre laisse à savoir que « les fruits sont vendus au prix auquel ils ont été achetés, de plus il faut payer celles qui nous aident à vendre ». C’est dans cette même logique que s’inscrit Faridath une jeune fille aidant sa mère, une vendeuse de fruits qui déclare que « tout d’abord il faut qu’on trouve l’argent avec lequel on a payé et le bénéfice, ce n’est pas tout, trouver aussi l’argent de transport des fruits du village à Cotonou ».
La désolation se lit sur les yeux de ces musulmans qui sont obligés de payer des fruits pour rompre le jeûne, peu importe le prix. Il ne s’agit pas seulement des fruits mais aussi la cherté des légumes, du piment, de l’ail, le l’oignon, des pommes de terres, etc… et nombreuses d’autres légumes. A croire que le mois du Ramadan n’est pas la saison de fruits. D’où la cherté des fruits est due à la rareté des fruits.
Pour la vendeuse de fruits Aurélie, « les fruits sont rares et chers à cause du manque de pluie ». A ses dires, les fruits et légumes sont des produits saisonniers, d’où la période de récolte dépend des conditions climatiques. L’abondance de pluie affecte les champs. « Ces vendeuses augmentent eux-mêmes les prix puisqu’elles savent que nous les musulmans, les fruits sont indispensables pour nous en période de carême et que malgré tout, nous n’aurons pas d’autre choix que de s’en procurer », confie avec colère monsieur Fadoul un consommateur de fruits venant payer des fruits au marché. A voir que les vendeuses elles-mêmes fixent consciemment les prix sur les étagères. Il ajoute aussi « que c’est un péché de profiter de son prochain surtout quant il s’agit du mois de Ramadan sachant bien qu’il n’y a pas de l’argent dans le pays et qu’en réalité c’est une période où on dépense beaucoup ». Certaines revendeuses gourmandes s’approvisionnent en fruits avant le début du carême et de les revendre à prix d’or. A voir que les vendeuses elles-mêmes fixent consciemment les prix sur les étagères.
Les prix élevés entrainent des pertes
« Les fruits commencent par pourrir, voilà certains qui sont dans la bassine et parfois je fais exprès de les mettre entre les fruits que les clients viennent prendre pour ne pas totalement être en perte. Ils sont trop délicats donc je dois vite les vendre pour ne pas occasionner des pertes », affirme la vendeuse de fruits et légumes Claire Messan. Mais malgré ces pertes, d’autre s’entêtent à ne toujours pas rabaisser le prix des fruits et cela est vraiment désolant.
Pour éviter les coûts
Les fruits sont très bons pour la santé mais les prix ne sont pas accessibles. « Le jeûne finira bientôt et je crois qu’après ça tout reviendra comme avant », explique Abdoul un musulman. « Si à la fin du carême, les fruits continuent d’être chers personne ne s’en procurera, puisqu’il n’y aura plus de jeûne à rompre donc tous leurs fruits vont pourrir et cela sera une grande perte pour eux », rajoute-t-il. Cependant, beaucoup de fruits ne sont pas nécessaires pour rompre le carême. Ce que soutient une jeune musulmane. « A cause des prix élevés des fruits, je ne peux m’en procurer plusieurs ». Elle continuE tout en avouant que « juste une ou deux oranges ou un ananas de 200f accompagné de l’eau suffit pour rompre le carême ». Ces musulmans avisent que nos jeunes sœurs et frères musulmans n’ont pas besoin de trop dépenser pour rompre le carême et de plus qu’après le carême. Et si les prix sont toujours hauts ce sont les vendeuses qui s’en sortirons perdantes.
Egloh Déo-gracias (stag)