Une étape majeure a été franchie dans l’application prochaine du nouveau Code électoral voté par les députés de la majorité parlementaire. Malgré les contestations matérialisées par 8 recours en inconstitutionnalité, le texte a passé le filtre de la Cour constitutionnelle qui le déclare, en toutes ses dispositions, conforme à la Constitution. Tous les recours du parti d’opposition Les Démocrates sont tombés. Ce qui reste, c’est la promulgation, par le chef de l’Etat. Une formalité qui ne saurait tarder.

S’il y a donc une certitude aujourd’hui, c’est que les élections générales de 2026 seront régies par une nouvelle loi électorale qui corse les conditions d’attribution de sièges aux partis. Si on prend l’exemple des Législatives, à la règle de 10% s’ajoute une autre de 20% dans 3/5 circonscriptions avant d’être éligible au partage des sièges. Or, on sait que déjà pour les 10%, la pullule était déjà amère pour 4 partis à savoir Fcbe, Moele-Bénin, Mpl, et Udbn, devenue RN.

Aux Législatives de 2023, la Fcbe a obtenu 4,42% des suffrages valablement exprimés, Moele-Bénin : 2,28%, Mpl: 1,28% et UDBN: 1,07%. Le score de ces 4 partis réunis n’atteint même pas les 10% de suffrages exprimés, condition pour être éligible au partage des sièges. Voilà qu’en plus des 10%, il est exigé 20% dans 3/5 circonscriptions électorales avant d’être éligible au partage des sièges. Rien que cela, on pourrait dire que c’est le requiem des petits partis qui vient ainsi d’être chanté. D’ailleurs, tout porte à croire que c’est l’objectif visé par les auteurs des amendements portés au texte initial déposé par le député Aké Natondé. « La démocratie, c’est la loi du plus grand nombre, c’est la dictature du plus grand nombre.

Nous avons déposé des amendements qui nous permettent de renforcer très sérieusement le système partisan. Quand nous allons finir d’étudier ce qui est déposé le peuple sera heureux de savoir que m’importe qui ne pourra plus se lever dans un coin et créer un parti politique et dire qu’il est aussi chef de parti politique et que ce parti existe et qu’il peut s’asseoir sur la même table que des partis nationaux », avait alors dit Augustin Ahouanvoébla. Mais le code querellé vise-t-il seulement ces partis ?

M.M

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