La fixation des coûts liés à l’expédition de colis via les bus de transport met les nerfs à cran… Il y a maldonne.
Selon qu’il s’agisse d’un même colis, même quantité, même destination, et selon qu’on l’a expédié un lundi et un vendredi, avec différents agents de la compagnie, les prix diffèrent aussi. L’agent qui vous reçoit lundi exige par exemple 4 000 F Cfa et celui de vendredi 5 000 F Cfa. Vain, revient-il, de chercher à comprendre cette différence dans la tarification. « C’est comme ça. lui c’est lui et moi c’est moi », vous rétorque-t-on.
Au niveau d’une compagnie de transport bien côté en la matière, si le prix minimal de l’expédition est 2000 F Cfa, c’est quand le colis, pour eux, à valeur de 2005F Cfa et plus, qui étale le lit à l’anarchie. En effet, quand jugent-ils que tel ou tel colis vaut plus que 2 000 F Cfa ? Sur quoi se basent-ils ? Généralement, les questions se résument à : « Vous voulez envoyer quoi ? C’est un gros colis ou un petit colis ? « . Et, le temps d’un coup d’œil et le prix est fixé.
« Quelle est la valeur de ce que vous voulez envoyer, c’est-à-dire à combien avez-vous acheté ce que vous envoyez ? C’est cela qui détermine notre tarification ici », explique un agent chargé de l’expédition de colis rencontré à Agontikon en plein exercice. Pour un colis de 275 000 F Cfa, il lâche sans ambages : « Le coût minimal que je vous propose c’est 5 000 », dit-il à sa cliente.
Mais le volume ou la valeur suffit-il à lui seul pour fixer le prix d’un colis ? C’est sans compter aussi l’humeur, les liens de familiarité et la cupidité ou non des agents qui généralement accompagnent les tarifications. Tout ceci remet en cause la transparence et l’équitabilité qui doivent caractériser le service.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
