L’Agence pénitentiaire du Bénin a organisé une séance de renforcement de capacités à l’intention d’une cinquantaine d’éléments de la police républicaine, appelés à servir dans les maisons d’arrêt et prisons du Bénin. Une formation immersive des fonctionnaires de police qui se déroule à l’Ecole de formation des professions judiciaires (EFPJ) dans la commune d’Abomey-Calavi…
Cinquante-cinq (55) policiers ont été conviés à cette formation immersive qui s’inscrit dans le cadre des réformes engagées pour aligner le système pénitentiaire béninois aux normes et standards internationaux avec un accent particulier sur le respect des Droits de l’Homme en milieu carcéral. A l’issue de la formation, ces flics républicains assureront les fonctions de surveillants pénitentiaires c’est-à-dire la garde, la surveillance et l’appui à la réinsertion socio-professionnelle des détenus. Deux semaines durant, ces derniers recevront une formation immersive axée entre autres sur les droits humains ; la sécurité pénitentiaire ; le transport des détenus ; le renseignement pénitentiaire ; le guide du surveillant ; l’éthique et la déontologie professionnelle et enfin la problématique du genre en milieu pénitentiaire.
En effet, ces thématiques qui seront développées apporteront une plus-value à ces agents qui disposeront de tous les outils qu’il faut pour servir en milieu pénitentiaire. Dans son intervention, le Chargé à la coopération et des projets à l’EFPJ, François Kouton a rappelé que la structure a été créée par l’Etat béninois pour s’occuper de la formation initiale et continue des professions judiciaires et de toutes les autres cibles qui accompagnent les professions judiciaires.
A l’en croire, ces fonctionnaires de police sont admis à l’EFPJ pour se préparer et à s’adapter à l’univers carcéral qui a non seulement son mode de fonctionnement mais aussi ses pratiques propres. « Vous aurez les rudiments nécessaires pour mieux collaborer avec les magistrats, greffiers notaires, huissiers et commissaires-priseurs », a-t-il rassuré. Procédant au lancement de la formation, le Directeur général de l’APB, François Hounkpè a laissé entendre que les défis à relever dans un établissement pénitentiaire sont de taille. Il s’agit entre autres du respect des droits des détenus, de la lutte contre l’introduction des produits prohibés tels que l’alcool, le chanvre indien, de la lutte contre les évasions, de la préparation à la réinsertion socio-professionnelle des détenus.
Toute chose qui requiert une formation adéquate du personnel pénitentiaire et surtout celui commis à la sécurité pénitentiaire à l’égalité et à la diversité, ainsi qu’au respect des droits humains et à la réinsertion des besoins des détenus. Le personnel doit aussi acquérir le savoir, le savoir-faire et le savoir-être nécessaires devant lui permettre de mieux accomplir ses missions. Il s’est, par ailleurs, réjoui des efforts consentis en faveur du renforcement du système sécuritaire des établissements pénitentiaires.
A.B