Sans la cohésion sociale, point de développement durable. Conscient de l’enjeu que représente la lutte contre l’extrémisme violent, des journalistes du Bénin se sont constitués en Réseau. Le Réseau des journalistes pour la cohésion sociale et le développement durable (RJCSDD) a été porté sur les fonts baptismaux, vendredi 16 février 2024 à Cotonou. L’Assemblée générale constitutive a reçu le soutien de l’Institut Républicain International (IRI) et de l’Usaid.
Ils sont venus d’un peu partout pour mettre en place le Réseau des journalistes pour la cohésion sociale et le développement durable (RJCSDD). Tous animés par le désir d’apporter leur contribution dans la lutte contre l’extrémisme violent, journalistes de la presse audiovisuelle, de la presse écrite et en ligne se donnent une arme de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Les travaux se sont déroulés sous le thème : « Rôle des journalistes et médias dans la prévention de l’extrémisme violent ». Pour le représentant du comité d’organisation, Pascal Aguéhoundé, la prévention de l’extrémisme violent est un défi sécuritaire. L’enrayer n’est pas seulement une lutte des armes. Chacun doit jouer sa partition. Le Réseau compte y contribuer à travers des actions, des plaidoyers et l’élaboration de documents pour la réduction des inégalités.
Dans son mot de bienvenue, David Thirlby Directeur Résident des Programmes de IRI (Institut international Républicain) a précisé le contexte. En effet, c’est en juin 2023, lors d’une formation sur l’extrémisme violent, organisée par IRI à Parakou, que les journalistes participants ont recommandé la mise en place d’un réseau pour mieux associer la presse au travail que IRI fait déjà sur le terrain, notamment dans la partie septentrionale.
Pour le représentant de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), Hervé Hessou, la spécialisation a toujours été le cheval de bataille de l’Union. Elle ne cesse de travailler à ce que les journalistes se regroupent autour de thématiques spécifiques. A ce sujet, la cohésion sociale et le développement durable est un sujet de grand intérêt.
« Quand les pouvoirs publics imposent son point de vue au grand nombre, cela débouche souvent sur l’extrémisme violent. Le journaliste a un rôle à jouer, informer et faire comprendre », laisse entendre le doyen Jacques da Matha, journaliste émérite, ancien DG ORTB.
Représentant le maire de Cotonou, le 2e adjoint au maire, Gatien Adjagboni a témoigné toute la solidarité de la ville de Cotonou aux journalistes qui ont décidé de réfléchir sur une problématique aussi importante que la cohésion sociale et le développement durable.
Après un panel, suivi d’un plaidoyer de l’Ong Advocacy, les textes ont été amandés. Un conseil d’administration de 5 membres a été mis en place avec à sa tête Géraud Lankpoedja. Il a remercié IRI pour le soutien et les journalistes venus de très loin pour porter le RJCSDD sur les fonts baptismaux.
B.H