Le régime de la rupture, depuis son avènement au pouvoir a voulu, dans un élan très dynamique, permettre au Bénin de bénéficier d’une (ré) appropriation culturelle. Dans la même lancée, Patrice Talon et son équipe ont manifesté la ferme volonté de révéler le Bénin à ses propres citoyens et ensuite au monde entier.
Et c’est à juste titre ce qui justifie la création de quatre agences au travers des différentes réformes en cours d’exécution. Ainsi, à la faveur d’une conférence de presse donnée mardi 06 février 2024 à la salle de conférence du ministère du tourisme de la culture et des arts, Jean Michel Hervé Babalola Abimbola est revenu sur les détails importants ayant trait à la création des quatre agences qui vont œuvrer à la sauvegarde des patrimoines dans les différentes aires culturelles du Bénin. « Dans le cadre de ces projets structurants, particulièrement consacrés au patrimoine naturel et matériel, le maillon qui manquait est celui du patrimoine culturel immatériel pourtant dense et riche dans chacune de nos aires culturelles.
Aujourd’hui c’est chose faite à travers la mise en place d’un cadre institutionnel pour leur sauvegarde. Quelle est la mission confiée à ces agences ? Il sera question pour ces agences d’élaborer des plans de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et assurer leur mise en œuvre dans la perspective d’améliorer leur contribution au développement socioéconomique du pays. A cet effet, elles sont chargées de : soutenir l’identification et l’inventaire des éléments du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) dans leur aire culturelle de compétence et qui offrent des avantages pour le développement touristique.
Par ailleurs, ces agences doivent veiller à la sauvegarde et à la mise en valeur de ces patrimoines. Œuvrer à l’appropriation et au développement du patrimoine culturel immatériel auprès des jeunes, et notamment en milieux éducatifs, contribuer à la mise en œuvre des actions dans le cadre de l’élaboration des dossiers d’inscription des biens du patrimoine culturel immatériel sur la liste du patrimoine de l’humanité. Aussi ont-elles le devoir de promouvoir des actions de sauvegarde favorisant l’harmonie et la cohésion sociales, le respect de la coexistence, de la tolérance religieuse et des pratiques coutumières conformes aux lois et règlementations en vigueur » souligne l’autorité ministérielle avant de préciser que le but ici c’est de remodeler désormais les choses autour du patrimoine commun en assurant la maîtrise du narratif sur l’histoire, le patrimoine culturel (exemple des monuments), du pays.
Il s’agit également de mettre à contribution des traditions, us et coutumes dans la promotion du dialogue interreligieux et de la cohésion sociale, mettre en valeur la contribution du Bénin à l’universel, mettre l’exception culturelle béninoise au service du développement touristique et d’en faire un levier de création de richesse et d’emplois. La création de ces quatre agences vient dissoudre les agences de réhabilitation des palais royaux de la cité historique d’Abomey et de la réhabilitation des musées de Porto Novo, selon les précisions du Ministre.
Teddy GANDIGBE