Alors qu’il a décidé d’associer l’opposition parlementaire à la révision du Code électoral contrairement à ses anciennes habitudes, le Parti « Les Démocrates » se dit optimiste et voudrait par ricochet croire en la sincérité de Patrice Talon. Seulement, l’on se demande pour quel intérêt si depuis huit ans qu’il est au pouvoir, l’opposition a toujours finalement été déçue par le Chef de l’État, après plusieurs promesses.

 

La révision du Code électoral au Bénin ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Patrice Talon en a personnellement discuté avec les députés de la présente mandature. Sachant qu’il s’agit d’une loi ordinaire qui ne requiert que l’approbation de la majorité simple pour passer, le chef de l’État, contre toute attente, associe l’opposition à cette démarche. Alors qu’il a déjà cette majorité, inviter le Parti  »Les Démocrates » à une concertation au Palais de la République paraît aux yeux de nombreux observateurs, un fait bien curieux. N’ayant pas l’habitude d’associer l’opposition à ses réformes, avec cette initiative, c’est un autre Patrice Talon qu’on découvre. Mieux, aux dires des députés de l’opposition qui ont participé à cette rencontre, lundi 22 janvier 2024, il ressort que le Chef de l’État est décidé à ramener la paix dans la maison Bénin.

Patrice Talon, à les en croire, veut laisser le pays en toute tranquillité tel qu’il était avant son arrivée. Si ces députés paraissent optimistes, il n’est pas illusoire de croire que quelque chose se dessine. Même si nul ne sait encore ce qui se trame, beaucoup de faits montrent que ce changement brusque du chef de l’État doit être pris avec pincette. Puisque l’homme a déjà eu beaucoup de rencontres avec les formations politiques de l’opposition dans des circonstances pareilles. Mais au final, les promesses n’ont jamais été tenues. L’opposition, pour la plupart des cas, est sortie désœuvrée et marginalisée. Des législatives de 2019 à la Présidentielle de 2021, la désillusion a été grande.

Avec son lot de morts, d’exilés et de prisonniers, il est évident de se demander si l’optimisme de l’opposition n’est pas béat. Alors que nous sommes encore à deux ans des joutes électorales prochaines, se jeter dans les bras du pouvoir en croyant tout ce qui en sort pourrait se révéler être une fausse piste. La politique surtout sous la Rupture et partout ailleurs étant un rapport de force, aucune opposition ne doit s’attendre à un quelconque privilège de la part du pouvoir. Le Parti « Les Démocrates » devrait en tenir compte.

 

J.G

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