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Réalisation des projets du Pag 2 : Des investisseurs qataris au cabinet de Bio Tchané

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Le Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a reçu, jeudi 18 janvier 2024, à son cabinet une délégation d’investisseurs qataris. Après un tête-tête, il s’en est suivie une réunion interministérielle autour des projets du Programme d’action du gouvernement (Pag 2) qui intéressent les investisseurs qataris.

 

Avec la délégation d’investisseurs qataris, conduite par Bertin Koovi, le ministre d’Etat chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, a discuté des projets du Pag 2. Il avait à ses côtés le ministre d’Etat, chargé de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, les ministres de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, de l’énergie, de l’eau et des mines, Samou Adambi, le Secrétaire d’Etat à l’énergie Edouard Dahome, Ranti Akindès, le Dg de la Sirat.

Aux dires de Bertin Koovi, 3 projets du Pag 2 intéressent les investisseurs qataris. « Sur 5 projets initialement, nous avons retenu 3 : le projet barrage hydroélectrique multifonctions, Dogo bis, qui est à Kétou, 128 MW, 5000 hectares de terre à irriguer, 10 000 hectares de forêt à construire, forêt d’arbre planté qu’on peut utiliser commercialement. L’eau, qui est le réservoir, permettra de faire de la pisciculture, c’est-à-dire de mettre du poisson dedans pour que les pêcheurs puissent en bénéficier.

L’irrigation est faite avec une technologie solaire qui permet à ce que dès qu’on lance cela, les champs et plantes soient irrigués et c’est prévu qu’on produise du riz. A côté de ça, il y a un parc agro-industriel pour que le riz qui est produit soit étuvé et transformé sur place, mis en sac. Donc le riz ne sortira pas de là, sans avoir été transformé. On a aussi parlé du projet de la centrale thermique de Glo-Djigbé. Son avantage, c’est qu’il permet d’avoir de l’électricité pour la zone industrielle. Ça, c’est 140 MW, qui coûte 130 milliards FCFA d’investissement tandis que Dogo bis, c’est 250 milliards d’investissement.

Les qataris ont accepté de nous accompagner dans ce sens. Ils demandent juste une bonne garantie. Il a été ensuite retenu le projet phare Cotonou-contournement Nord-Est, 487 milliards FCFA, un projet qui va changer le destin de Cotonou et de la sous-région. Ça va éviter les embouteillages au niveau de Calavi. Les véhicules qui quittent la Côte d’Ivoire pour le Nigeria ne passeront plus dans la ville de Cotonou et ceux qui viennent du Nigeria vers le Togo ne traverseront plus la ville de Cotonou. Ça permet la fluidité », explique Bertin Koovi. A ses dires, les Qataris ont accepté de financer ces trois projets. Les deux parties doivent encore se revoir. Le Ministère des finances est en train de travailler sur le contenu du pré contrat que les qataris ont envoyé. Mais il rassure que l’essentiel est déjà accepté. La Sirat a promis de donner les pré-études de faisabilité sur le contournement Cotonou-Nord-Est.

Le Bureau d’analyse et d’investigation a promis aussi de donner les informations sur Dogo bis et sur la centrale thermique de Glo-Djigbé qui, au lieu d’utiliser le gasoil, va utiliser le gaz. Ce qui amène une technologie où on fait une double utilisation. La délégation qatarie est composée de l’honorable Abdulaziz Amad Abdulami, la 11e fortune du Qatar. Il est le père du gaz liquéfié au Qatar. Pour Bertin Koovi, ce sont les lendemains qui chantent si on utilise ces projets. « Le taux du crédit est si bas, 4%, que la Banque mondiale ne le fait pas, même la Chine ne le fait pas », laisse-t-il entendre.

B.H

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