Le mois de janvier réputé long pour le fait que les fêtes de fin d’année ont consommé toutes les ressources des fonctionnaires, sera encore plus long pour les travailleurs de la mairie de Ouidah. Pour cause, la commune ne dispose pas d’un budget à ce jour.
Et pourtant le syndicat de la maison avait alerté et montré la voie à suivre. En effet, par une lettre en date du 05 janvier 2024, le syndicat de la mairie de Ouidah avait invité le Secrétaire exécutif à envisager un douzième provisoire comme cela est prévu par la loi dans le cas où une commune n’a pas de budget au premier janvier de l’exercice en cours. Non seulement la lettre est restée sans réponse, mais l’autorité communale aurait vu dans cette démarche salutaire du syndicat, une action politique du personnel. L’autorité serait même allée jusqu’à déclarer la guerre au personnel pour cela.
Aujourd’hui, l’histoire a donné raison au personnel qui, à cette date, est désormais fixé sur l’impossibilité pour la mairie de payer les salaires de janvier 2024.
Pour rappel, le budget 2024 de la commune n’avait pas été approuvé par le préfet Jean Claude Codjia pour deux raisons fondamentales à savoir :
* La session budgétaire a été convoquée et s’est tenue en violation du code de l’administration territoriale ;
* Les taux des impôts et taxes votés lors de cette session illégale de novembre 2023, violent les dispositions de la loi de finances en vigueur.
Selon des indiscrétions, les démarches occultes auraient été menées en direction du Préfet pour qu’il ferme les yeux sur ces violations de la loi, mais c’était sans compter sur la probité du Préfet Jean Claude Codjia.
Dans une pareille situation, pourra-t-on s’offusquer que le personnel décide d’aller en grève ? Les jours à venir nous édifieront. Mais en attendant, le préfet de l’Atlantique et le Coordonnateur de la cellule de suivi des communes doivent réagir pour indiquer au Maire et au Secrétaire exécutif, la voie à suivre, car Ouidah se porte mal. Et il ne doit pas en être ainsi au moment où cette ville est en train d’être placée au firmament de la révélation du Bénin.
M.M
