Le sujet agite l’opinion publique nationale depuis peu. Les sorties du président de l’Assemblée nationale, 9e législature, font penser qu’il y a un projet de révision de la Constitution du Bénin, à 2 ans de la fin du 2e et dernier mandat de Patrice Talon. Interrogé sur la question, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, affirme qu’il n’en est rien.

 Pour nous, ce débat, il n’existe pas. Pour le gouvernement, ce débat, il n’existe pas. Pour le président Patrice Talon, ce débat, il n’existe pas. Et davantage pour sa majorité à l’Assemblée nationale, ce débat n’existe pas », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Mais Wilfried Léandre Houngbédji ne s’est pas arrêté là. Identifiant ceux qui, selon lui, agitent l’idée d’une révision opportuniste de la loi fondamentale, il a lancé une pique au régime de Boni Yayi. « j’ai simplement le sentiment que ceux qui agitent l’idée d’une telle révision -parmi lesquels, des gens qui, hier, ont ferraillé dur, ont tout fait pour obtenir une révision opportuniste afin de prolonger leur bail à la tête du pays-, ont envie que d’autres portent avec eux ou pour eux les péchés qu’ils auraient voulu commettre il y a quelques temps », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement.

Cette portion de phrase pose problème du fait que ça laisse penser que sous le régime défunt, il y avait une tentative de révision opportuniste de la Constitution afin d’octroyer un 3e mandat à Boni Yayi. Ce qui n’est vrai. Sous Yayi, il y avait un projet de révision de la Constitution qui n’a pas prospéré. Mais le texte a gardé les fondamentaux tels que le mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois, la limite d’âge de 40 ans au moins et de 70 ans au plus pour tout candidat à la présidentielle, le type présidentiel du régime, etc. En un mot, sous Yayi, il n’a jamais été question de réviser la Constitution pour octroyer un 3e mandat au président sortant. La preuve est cette lettre du président de l’Assemblée nationale d’alors, Mathurin Coffi Nago, adressée à Boni Yayi, en réponse au décret portant transmission à l’Assemblée nationale du projet de révision de la Constitution.

  L’autre document est un communiqué de presse qui renseigne davantage sur la position de Mathurin Nago, et qui sert aussi de preuve qu’il ne s’agissait nullement d’une tentative de révision opportuniste de la Constitution, comme insinué par le porte-parole du gouvernement de la Rupture. Les deux documents datent de juin 2013.

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