Les travaux de la 20ème réunion des ministres du Comité de pilotage du Projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos se sont déroulés vendredi, 15 décembre 2023 à l’hôtel Golden Tulip à Cotonou. Une réunion qui fait suite à celle du comité des experts et au cours de laquelle, les différents pays ont réitéré leur engagement à jouer leur partition en vue de la concrétisation du projet.
Après la réunion du Comité des experts du Projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos qui s’est déroulée du 13 au 14 décembre 2023 à Cotonou, les ministres du comité de pilotage étaient en conclave vendredi dernier. A en croire le représentant du Président de la Commission de la Cedeao, ledit projet qui se veut ambitieux et structurant vise à renforcer la libre circulation des personnes et des biens. Un projet phare en phase avec la vision 2050 de la Cedeao et qui devrait permettre une accélération de l’intégration à travers l’intensification du développement des infrastructures et de l’interconnectivité. Selon ses dires, le projet devra impacter plus de 400 millions d’habitants tout en réalisant une communauté de peuples pleinement intégrée pour un développement inclusif et durable.
Il s’est, par ailleurs, dit convaincu de l’impact transformatif du projet qui réunit les grandes capitales des Etats membres de la Cedeao. Présenté comme un outil d’intégration économique, le projet bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires dont la Banque africaine de développement (Bad), l’Union européenne. Dans son intervention, le représentant-pays de la Bad, Robert Masubuko a réitéré l’engagement de la Banque à soutenir la mise en œuvre du projet notamment des études à la construction de l’autoroute avant de faire savoir que la mobilité reste une préoccupation de la Banque africaine de développement. Pour lui, il importe d’œuvrer pour parvenir à une Afrique sans visa, sans barrière. Prenant la parole, le ministre béninois du cadre de vie, Didier Tonato a souligné la pertinence et l’impact du projet qui relie les grands poles de la sous-région avant d’insister sur la nécessité de tenir compte des priorités de chaque pays.
L’autorité ministérielle s’est, par ailleurs, acquitté d’un devoir de reconnaissance à l’endroit des partenaires techniques et financiers pour leur appui avant d’appeler à une mobilisation en faveur de la mise en œuvre des différentes composantes du projet. Procédant à l’ouverture des travaux, le président du comité de pilotage, David Umahi a évoqué la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du projet au regard de son impact en matière de création d’emplois et d’amélioration des conditions de vie des populations. Notons que l’autoroute s’étend sur 1028 km, reliant les principales villes, traverse une zone à fort potentiel économique représentant environ 75% du volume des échanges en Afrique de l’Ouest.
A.B
