Ce qui défraie la chronique depuis quelques jours, c’est le vote oui effectué par le 2e vice-président de l’Assemblée nationale, le député Léon Basile Ahossi, au profit du projet de budget exercice 2024, alors même que son parti a voté contre. Cela a suscité un tollé sur la toile. Alors que du côté de l’Opposition, on n’hésite pas à utiliser le terme « trahison », les soutiens du régime Talon trouvent que le député Léon Ahossi a suivi sa conscience. Ce dernier s’est aussi expliqué. Sur Bip Radio, Léon Ahossi a déclaré avoir agi au mieux des intérêts du pays et que d’autres députés de l’opposition pensent comme lui mais ont suivi la consigne du parti, la mort dans l’âme.

Depuis le début de cette législature, il n’était pas arrivé qu’un député Démocrate décide d’agir contre ce qui a été décidé par les responsables du parti. Certes, on savait qu’avec leurs nombre (28 sur 109), les députés de l’Opposition ne constituaient pas une minorité de blocage que cela soit pour le vote de la loi des finances, les lois ordinaires et autres. La seule certitude, c’est qu’il ne pouvait avoir révision de la Constitution sans le vote positif d’un ou deux députés Démocrates. Aujourd’hui, avec le comportement du 2e vice-président de l’Assemblée nationale, cette certitude tombe. Le projet d’une seconde révision de la Constitution est toujours d’actualité. Le président de l’Assemblée nationale en a parlé dans son discours d’ouverture de la session budgétaire en cours. Avec 81 députés sur 109, la majorité parlementaire n’a besoin que d’un ou deux députés Démocrates pour faire passer le projet de révision de la Constitution. On sait maintenant, que cela peut arriver. Il suffit seulement qu’un ou deux députés évoquent l’intérêt du pays, sa conscience ou autre pour justifier son désaccord avec la consigne de son parti, et la révision de la Constitution est consommée.

M.M

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