À l’initiative de l’Agence française de développement (Afd), plusieurs militants de la cause des droits de l’homme ont pris part à la conférence sur les droits humains et développement à Paris du 7 au 8 décembre dernier. Une aubaine au cours de laquelle Zidane Satignon Kuessi a présenté une communication sur les ‘’paroles du futurs’. Il invite la communauté internationale à mieux considérer les droits des enfants.
Jeune leader d’origine béninoise de vingt-quatre ans, Zidane Satignon Kuessi, est engagé pour la promotion des droits des jeunes, de l’égalité de genre et de la justice climatique. Il est impliqué dans différentes organisations telles que le Parlement des jeunes du Bénin, le Groupe majeur des enfants et jeunes de l’Organisation des Nations Unies (Onu), le Plan des jeunes de Plan international France, le Mouvement national en faveur des filles dont il est le vice-président… Ses différentes initiatives ont valu son invitation par l’Agence française de développement (Afd) pour prendre part à la conférence sur les droits humains et développement à Paris du 7 au 8 décembre dernier. Il a présenté une thématique sur les paroles du futur avec comme responsabilité de faire la conclusion des assises.
Aux partenaires techniques et financiers, dont l’Agence française de développement, l’importance, de considérer les enfants et les jeunes comme des partenaires à part entière et d’intégrer leurs voix dans la conception et la mise en œuvre de leurs projets. Il plaide aussi pour soutenir les initiatives des organisations de jeunesse sur le terrain. « Le futur que nous souhaitons créer pour l’humanité doit être tissé de compassion, d’équité et de respect envers chaque être vivant. C’est dans cette vision que réside la véritable durabilité. Ensemble, nous pouvons créer un avenir meilleur pour les enfants et les jeunes d’Afrique. Un avenir où leurs droits fondamentaux sont respectés, où ils ont accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable et où ils peuvent s’épanouir pleinement, libre de toute violence et de toute discrimination », a-t-il insisté.
La pauvreté, l’accès limité à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires adéquates, les obstacles à une éducation de qualité, les violences faites aux enfants, notamment les mariages précoces et les mutilations génitales féminines. Les conséquences dévastatrices des conflits armés et des déplacements suite à des catastrophes naturelles, la vulnérabilité des enfants face aux changements climatiques et environnementaux… sont les difficultés à l’épanouissement, selon lui. « Engageons-nous à façonner un monde où les droits humains sont universellement respectés et où les voix des enfants et des jeunes sont non seulement entendues mais également prises en compte dans la construction de ce futur », suggère Zidane Satignon Kuessi. Pour lui, pour garantir un avenir empreint de respect et d’égalité, il faut investir dans l’éducation aux droits humains dès le plus jeune âge. Il faut aussi fournir aux enfants et aux jeunes les connaissances, les compétences et les plateformes nécessaires pour qu’ils deviennent des acteurs conscients, engagés et responsables de la société de demain.
De son engagement, il note quelques impacts. Sa contribution à des projets concrets pour l’amélioration de l’éducation des filles, la lutte contre les mariages précoces et la promotion des Objectifs de développement durable. Le plaidoyer avec succès à travers le Parlement des jeunes du Bénin pour la création du comité départemental de coordination des interventions en santé sexuelle de reproduction des adolescent.es et jeunes, la prise en compte et l’adoption d’un code de la Santé sexuelle et de la reproduction ayant abouti à la modification de la loi sur la santé sexuelle et reproductive, concrétisée par la loi du 20 décembre modifiant et complétant la loi du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Son souhait est de prioriser les droits de l’enfant dans les politiques nationales, d’investir dans une éducation inclusive et de qualité et de mettre en place des mécanismes de protection contre les violences.
Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori