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Arrêtée et condamnée le 11 décembre 2021 : Reckya Madougou, 07 signes liés à son incarcération

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Aujourd’hui 11 décembre 2023, Reckya Madougou depuis sa ceUule se souvient du 11 décembre 2021, jour de sa condamnation au petit matin suite à un procès ouvert la veiUe, 10 décembre. Se fondant sur les observations du GTDA/ONY, l’andenne ministre de la justice et candidate désignée du parti Les Démocrates (Opposition) à la présidentielle de 2021, revient sur ce « dossier sans preuve» dont le procès a duré « moins de 24 heures ». A son histoire de vie carcérale, Reckya Madougou lie sept (07) signes. Lire le texte publié sur son compte pour en savoir davantage.

 

Quand le destin nous parle à travers des signes forts, cherchons à discerner La Voix du Créateur …

Mes chères amazoniennes et chers amazoniens

Pour un croyant, le hasard n’existe pas. Et pour un agnostique, certaines coïncidences sont tout de même terriblement troublantes. Surtout lorsqu’elles se multiplient autour d’une même cause. À la vérité, il s’agit, ni plus ni moins, d’un plan divin dont seul l’épilogue est susceptible d’apporter la dernière pièce au puzzle.

Mes chers amazoniens avez-vous déjà remarqué une alchimie divine dans des faits jalonnant votre parcours? Ce que certains désignent par « concours de circonstances » ? Cela m’intéresse.

« Le silence, c’est le cadeau le plus précieux que Dieu nous donne. Dieu se tait pour que l’être humain découvre sa présence cachée à l’intérieur de lui-même. Dieu n’a pas besoin de mots pour se dire, pour révéler ce qui se passe: son message, son annonce et sa présence s’épiphanisent dans la discrétion et le silence. » (René Pageau), En termes simplifiés, alors que nous pensons souvent que Dieu est silencieux pendant nos détresses, Il a sa façon bien particulière de nous parler dans son silence apparent. Il s’adresse à notre conscience depuis notre subconscient en parabole, dans les Livres Saints, en songe, au cours des prières et médiation, parfois à travers ses prodiges et signes, etc.

Vendredi 10 décembre 1948: L’Organisation des Nations Unies (ONU) adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Depuis 75 ans donc à cette date est commémorée la Journée internationale des droits de l’homme.

Vendredi 10 décembre 2021: Ouverture d’un procès expéditif, soldé en moins de 24 heures par une condamnation surréaliste et reconnue sans preuves par l’avis N· 51-2022 du Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire. Oui déjà deux ans que s’est ouvert mon jugement dont la communauté internationale a abondamment dénoncé la non équité et la non indépendance de la juridiction d’exception qui l’a conduit.

Un procès sous le prisme duquel des générations de Béninoises et Béninois questionneront un pan de grand recul démocratique de l’histoire de leur pays, afin que jamais plus, de légitimes aspirations politiques au service de leur peuple ne conduisent à de telles machinations et extrémités. Cela pour que nos sacrifices servent à la postérité.

Comme si ce n’était pas suffisant, détenue arbitrairement depuis bientôt trois années, je suis soumise à un traitement discriminatoire humiliant et torturant, auquel aucune autorité carcérale ni judiciaire n’a répondu, nonobstant les nombreuses saisines de mes conseils. Des conditions d’isolement sans raison et non assumées par leurs responsables car tout ceci se déroule au mépris de nombre de mes droits civils, les droits de l’homme en question. Vous comprenez donc le paradoxe de la date du 10 décembre dans mon histoire. Dieu ne manque pas d’humour!

Mais alors qu’au fil des années, les jours relatifs aux dates commémoratives sont tournants, nous voici au second signe divin de mon propos: le VENDREDI. Pourquoi un vendredi ? Au cours de mes méditations, la réponse qui m’a été assénée fut sans appel. Si ce n’est un APPEL à endosser ma propre CROIX. Jour de crucifixion du Seigneur Jésus Christ. Jour du chemin de croix. Les chrétiens me saisiront à souhait sur ce jour de la semaine.

De même que les musulmans ne penseront pas moins en terme de symbolique pour le vendredi. Jour destiné à la « Jumu’ah », grande prière hebdomadaire, où, depuis toutes les mosquées du monde entier, des millions de fidèles scandent en chœur « Allahou Akbar », signifiant en langue arabe, « Dieu est Le plus grand ». Oui rien ni personne n’est si immense. C’était là le troisième signe.

Kidnappée le 03 mars 2021, le sacré procès s’ouvre donc au matin du 10 décembre de la même année, pour s’achever quelques heures plus tard, aux aurores du 11 décembre 2021. 11 décembre avez-vous dit ? La résonance de cette date est familière à l’ouïe de mes compatriotes béninois. Et pour cause! Elle a vu naître chez nous une nouvelle Constitution, désormais fondée sur des principes éminemment démocratiques, aux lendemains de la sombre période révolutionnaire. Une autre ironie du calendrier me direz-vous! Car comme indiqué supra, c’est bien un certain 11 décembre qu’une justice équitable m’a été refusée contrairement aux dispositions d’égalité, d’équité, de liberté d’expression et d’association prônées par la même Constitution adoptée à cette date, trois décennies plus tôt. Ce fut le quatrième signe.

Est-il encore besoin de rappeler que c’est le combat pour la défense de la Constitution du 11 décembre 1990, que j’ai eu le privilège de conduire à la tête de la société civile béninoise entre 2004 et 2006, qui a révélé à la face du monde mon militantisme en faveur des droits humains ? Et ce, déjà au péril de ma vie, à l’époque. J’avais notamment comme camarades de lutte Orden Alladatin, Joseph Djogbénou, Joël Atayi Guèdègbé, Urbain Amegbédji, Martin Assogba et bien d’autres; ainsi que des compagnons de route dans les médias à l’instar de feu Vincent Folly, Wilfrid Léandre Houngbédji, Charles Toko etc. Cinquième et sixième signes à la fois, diriez-vous!

Et pour couronner le tout, le septième signe finira de vous convaincre, lorsque je vous apprendrai que le grand parti politique qui m’a fait l’honneur de me désigner comme candidate à la fameuse présidentielle de 2021, Les Démocrates (LD), a obtenu son récépissé d’existence délivré par le ministère en charge de l’intérieur … devinez quand? Le vendredi 11 décembre 2020. Remarquez que c’est le troisième vendredi évoqué dans mon histoire, à côté du second 11 décembre mentionné. La candidate LD à l’élection présidentielle que je fus en 2021, a été condamnée à 20 ans d’emprisonnement, une année jour pour jour après l’obtention querellée du sésame du parti! Allez-y comprendre.

« Nous devons nous opposer fermement à la montée de l’intolérance et construire un avenir de dignité, de sécurité, de justice et de droits humains pour tous. » (Ant6nio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.)

Les voix du Seigneur sont impénétrables, nous disent les Écritures Saintes. Mon Dieu, qu’il me soit fait selon Ta Volonté. Actions de grâce permanentes.

 

Reckya MADOUGOU

#DieuNousParle

#DroitsDeLhomme

#ToutExpire

 

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