Les violences chez les jeunes demeurent une préoccupation majeure au regard des statistiques inquiétantes. Selon une publication de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), plus de 176 000 homicides sont commis chaque année parmi les jeunes de 15 à 29 ans soit 37 % du nombre total d’homicides dans le monde chaque année.

 

L’homicide est la troisième cause de décès chez les 15-29 ans, et la grande majorité des homicides concernent des victimes de sexe masculin. “Pour chaque jeune tué, beaucoup d’autres subissent des traumatismes nécessitant un traitement à l’hôpital. Lorsqu’elle n’entraîne pas la mort, la violence chez les jeunes a des conséquences graves, souvent à vie, sur le fonctionnement physique, psychologique et social d’une personne. La violence chez les jeunes désigne la violence qui se produit entre des personnes âgées de 10 à 29 ans qui n’ont aucun lien de parenté et qui se connaissent ou non. Elle se déroule généralement à l’extérieur du domicile ; et comprend toute une série d’actes allant de l’intimidation, en ligne ou en personne, à une altercation physique, aux agressions sexuelles et physiques plus graves, à la violence liée aux gangs ou à l’homicide. La violence chez les jeunes entraîne des décès, des traumatismes, des handicaps et des conséquences à long terme sur la santé, notamment des problèmes de santé mentale et une augmentation des comportements à risque qui peuvent conduire à des maladies chroniques.

Elle est également associée à des taux plus élevés de décrochage scolaire, à des effets négatifs sur le développement cognitif et sur les possibilités de contribuer à leurs communautés“ renseigne l’Oms. Entre 2000 et 2019, les taux d’homicides chez les jeunes ont diminué dans la plupart des pays, même si cette baisse a été plus importante dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon l’Organisation, les attaques avec des armes à feu se soldent plus souvent par des traumatismes mortels que les agressions impliquant des coups de poings ou de pieds, des couteaux et des objets contondants.

De même, la violence sexuelle touche également une proportion importante de jeunes avec un jeune sur 8 affirmant avoir été victime d’abus sexuels. La violence chez les jeunes augmente les coûts des services de santé, de protection sociale et judiciaires, réduit la productivité ; et diminue la valeur des biens. Entre autres risques, le déficit de l’attention, hyperactivité, trouble des conduites dissocial ou autres troubles du comportement ; consommation précoce d’alcool, de drogues et de tabac : faible niveau intellectuel et mauvais résultats scolaires ; manque d’investissement scolaire et échec scolaire ; participation à des actes criminels ; chômage ; exposition à la violence au sein de la famille ; manque de surveillance et d’encadrement des enfants par les parents ; pratiques disciplinaires parentales dures, laxistes ou incohérentes ; faible niveau d’attachement entre les parents et les enfants ; dépression chez les parents.

 

La prévention : ce qui est préconisé

 

“La prévention de la violence chez les jeunes nécessite une approche globale qui tienne compte de la forte corrélation entre les taux de violence chez les jeunes et les inégalités économiques. Les secteurs les plus pauvres des sociétés, marqués par un fossé important entre les riches et les pauvres, affichent systématiquement les taux les plus élevés de violence chez les jeunes. Les disparités économiques exacerbent le sentiment de frustration et de désespoir chez les jeunes défavorisés, ce qui crée un environnement où la violence devient un exutoire commun. Pour obtenir des résultats durables en matière de prévention, il est important de s’attaquer aux inégalités de revenus, d’accroître la mobilité économique et d’améliorer l’accès à l’éducation, à la protection sociale et aux possibilités d’emploi…Pour réduire les conséquences immédiates de la violence chez les jeunes, il est essentiel d’améliorer les soins préhospitaliers et d’urgence, y compris l’accès aux soins“, renseigne l’Organisation mondiale de la santé.

A.B

 

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