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Représentation théâtrale: ‘’Serenity Off’’ ou l’esprit de complémentarité au sein des humains

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(Pour un monde uni, équilibré et vivable…)

Le spectacle de théâtre intitulé ‘’Serenity Off’’ est déroulé pour une seconde fois, samedi 23 septembre 2023,  à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb). Il s’agit en vrai d’un spectacle qui vient exposer sur la place publique beaucoup de questionnement sur la relation entre les hommes et les enjeux liés au règlement des différents problèmes auxquels le monde est confronté. 

 

 Le monde est de plus en plus fragilisé par des fléaux de tout genre et paradoxalement, la relation entre les hommes qui l’habitent et qui devraient se soutenir pour trouver les issus idoines et favorables, se détériore de jour en jour. Il fallait donc voir cet état de choses sous un prisme artistique afin d’inviter les uns et les autres à une prise de conscience et de responsabilité. C’est à juste titre, ce que la metteuse en scène  Mariame Darra Traoré et  son alter ego Suisse Roger Nydegger ont proposé à travers un spectacle de théâtre qui regroupe sur la scène de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) cinq comédiens à savoir : Bardol Migan, Judicaël Avaligbé alias ‘’Kromozome’’, Sidoine Agoua, Ornela Fagnon et Victor Goudahouandji alias ‘’Tonton Victor’’.

  « Il y a un texte en Suisse qui parle de préjugés envers noir et blanc. Et nous, on a travaillé ça avec des acteurs d’ici en créant un autre texte avec un auteur Béninois, Giovanni Houansou, pour ne pas le nommer. Ce texte on l’a traité de toute une autre manière, ce qui a donné le résultat que vous avez ce soir. Pour moi, la pire des choses qu’on observe dans ce monde est qu’il y a des gens qui profitent quand il y a catastrophe, quand le monde chute et tombe. Il y a des gens qui gagnent l’argent avec ça. Alors qu’on aurait bien fait de s’aider, de coopérer entre noir et blanc afin de résoudre efficacement les problèmes qui sont là actuellement à savoir le changement climatique, les foyers de tension, les conflits sanglants et autres » mentionne Roger Nydegger pour situer le point d’ancrage du spectacle.

Que retenir du contenu ?

Deux graves catastrophes frappent le monde occidental. Les occidentaux (natifs et résidents) prennent la fuite vers d’autres horizons notamment en direction de l’Afrique dont le potentiel  et la situation socio-économiques semblent stables voire attractifs.  Mais ces grands mouvements humains donnent naissance à toute forme de peur en Afrique. Les États africains doivent prendre des décisions assez rapidement. Accueillir les arrivants ou pas. Certains opérateurs économiques comme le groupe Serenity dont font partie Gérard, Rachelle, Félicien, Patrick, Sidoine et Myriak, ne veulent pas se laisser surprendre encore moins, permettre que cette situation n’empiète sur leurs intérêts (richesses, actifs, marchés et potentiel d’expansion). Ils décident de prendre le devant en vue d’influencer le gouvernement avant que celui-ci ne prenne la décision. Ils se réunissent en session, mais là apparaissent les divergences de point de vue entre ceux qui sont pour l’accueil et ceux qui sont pour la sauvegarde des intérêts et l’enrichissement. Les leitmotive de chacun apparaissent et pendant que la situation s’empire dehors, les associés, dans les locaux de leur siège s’entredéchirent. On semble tourner dos aux valeurs légendaires autrefois prônées au nom des Africains, et la situation met le doigt sur un certain nombre de stéréotypes liés aux races et aux mentalités.

A y voir de près…

Ce spectacle retient particulièrement l’attention sur deux choses fondamentales. La première, c’est l’urgence qu’il y a pour le monde entier de s’unir pour garantir l’équilibre nécessaire. Et la deuxième c’est la capacité à mettre l’homme au cœur des actions, aussi diversifié qu’elles soient, quelques soient les intérêts en jeu. Et si on s’attarde sur ce deuxième aspect, on se rend compte que le spectacle suggère l’amour du prochain à tout point de vue. Cependant une énigme se pose. Celle-là qui consiste justement à voir l’Afrique, longtemps considéré comme le faible de tous les continents, à faire face à l’équation de l’accueil des immigrants Européens entre temps envahi par les catastrophes et pandémies. Une situation qui joue complètement à l’inverse de l’actualité et qui expose le continent africain dans une position indécise dans le déroulé de l’intrigue.

 

Teddy GANDIGBE  

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