A Godomey et environs, dans la Commune d’Abomey-Calavi, la collecte des ordures bat de l’aile. Les agents commis pour faire le job, sont de plus en plus invisibles sur le terrain.

 

Conséquences, les récipients destinés à recevoir les déchets sont remplis jusqu’aux limites. Disposés soit à l’intérieur soit à l’extérieur des maisons, ils dégagent des odeurs insoutenables en ces temps de pluie. Déjà, de deux jours dédiés à la collecte (mardi et vendredi), les hommes de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (Sgds), ne viennent désormais que vendredi.

Certaines semaines, aucun des deux jours n’est observé. Et pour peu qu’ils descendent sur le terrain, il faut compter aussi avec la sélection. Certaines maisons, en effet, sont libérées des ordures et d’autres délaissées avec la promesse qu’ils reviendront. Un retour qui se résume à sa simple assurance. En fait, prétextant que le tricycle est plein, et laissant certaines maisons, ils feront néanmoins des arrêts pour en satisfaire d’autres.

La population abusée

Déjà qu’il faut soutenir cette odeur de l’alcool dont certains vous envahissent à leur venue ; accepter l’agressivité dans leurs propos très peu courtois ; conjuguer avec la manière sauvage dont les poubelles sont jetées au sol une fois vidées de leur contenu (il n’est pas rare, après leur départ, de constater qu’elles sont endommagées), le constat écœurant est qu’il faut encore de plus en plus les intéresser.

 C’est le cas encore dans la matinée de ce vendredi 22 septembre 2023. Une scène qui devient une habitude par ailleurs. Les agents collecteurs ont prétexté que le tricycle est plein. Qu’ils ne pourront plus vider d’autres boîtes à ordures. Ceci, après avoir été absents toute la semaine surpassée, et même mardi passé. Face aux supplications de la maîtresse de maison qui, entre temps, va faire le geste attendu, ses poubelles sont de facto vidées. « Ces gens sont de plus en plus intéressés par l’argent » , va lâcher sa voisine à qui, ils feront la promesse de revenir. Chose curieuse, quelques mètres après, ils marqueront des arrêts devant des maisons pour les débarrasser des ordures. Même si d’après nos investigations, des ménages ont dû payer 500 F Cfa ce jour-là. Ceux qui n’ont pas mordu à l’appât, n’auront satisfaction que samedi. Soit le lendemain. Mais là encore, il y a à dire.

Il y a maldonne. Une véritable pagaille qui s’observe. La Sgds est appelée à y mettre fin. Mais déjà, comment les agents collecteurs sont-ils traités pour que de tels actes s’observent ? Qu’est-ce qui explique leurs comportements ? Autant de préoccupations, qui nous l’espérons trouveront réponses ou solutions.

Cyrience Fifonsi KOUGNANDE

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