Au Bénin, pour le compte de l’année scolaire 2023-2024, c’est la date du lundi 18 septembre 2023 que le gouvernement a retenu pour la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire national. Ecoles, collèges, aussi bien du public que du privé ont effectivement effectué cette rentrée. Mais diversement. De Cotonou à N’dali en passant par Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo, le constat a été fait.
Fortunes diverses pour les écoles à Sémè-Podji
La Commune de Sémè-Podji n’est pas restée en marge de cette rentrée des classes. Du Collège d’enseignement général 1 (Ceg) Ekpè à celui de Sekandji en passant par l’Ecole primaire publique (Epp) de Kanhonou, chaque partie s’affaire déjà dès cette première journée. « Je suis venu inscrire mon garçon en 6ème, puisqu’il a été classé dans le Collège après l’obtention de son Certificat d’étude primaire (Cep). Le voilà dans les rangs », atteste José Padonou, venu inscrire son enfant en Sixième au Ceg 1 Ekpè. A ce niveau, l’administration fait de son mieux, pour que les élèves retournent en classe, sans grande difficulté. A en croire Ambroise Zannou, Adjoint au Censeur de ce Collège, après l’effectivité de la pré-rentrée, les enseignants et l’administration sont déjà prêts pour le démarrage des activités pédagogiques, proprement dites. Pour lui, la particularité cette année est que les listes des admis en 6ème ne leur ont pas été envoyées à temps. « Cela est dû aux réformes engagées par le gouvernement. Puisque les listes sont téléchargeables sur la plateforme Educmaster. C’est ce qui a fait que les listes ont tardé avant de nous parvenir le vendredi. Automatiquement téléchargées, elles ont été affichées et les parents savent désormais où leurs enfants sont classés. Ce matin, c’est donc prioritairement eux qui ont afflué vers l’école, pour pouvoir inscrire les enfants. Les enseignants sont entrés en possession de leurs emplois du temps et les cours vont pouvoir démarrer dans la journée », a-t-il indiqué.
Au Ceg Sekandji, certains élèves sont déjà dès cette première journée en situation de classe. C’est le cas de la 3ème M6 qui déjà se frotte les mains avec des cours en Sciences de la vie et de la terre (Svt). « On a commencé le cours à 9 heures pour terminer à 13 heures. Après ce cours, on fera Espagnol », fait savoir Théodora Houessou, élève de cette classe. Mieux, l’Etablissement, pour le bon déroulement des cours, a procédé apprend son Censeur général, à un système de classes volantes. En écoutant donc Dossou Ibrahim à cet effet, les cours ont effectivement démarré dans toutes les classes, grâce à cette rotation.
A l’école primaire publique de Kanhonou, dans l’arrondissement d’Ekpè, malgré une cour remplie d’écoliers et de parents, certains instituteurs se sont déjà mis en place, pour le démarrage des programmes. Si ce constat est effectif aux Groupes B et C, la matinée a servi à la passation de service au Groupe A. « J’ai mon enfant qui est CM1 au Groupe A. Je voulais y inscrire son petit frère. Mais apparemment, les Maitres sont occupés par la passation de service. Je vais devoir aller au Groupe C », confie un parent d’élève. Approché, un Instituteur de ce Groupe pédagogique affirme que les inscriptions qui devraient prendre fin normalement pendant la pré-rentrée continuent toujours dans toute l’école. Car, dit-il, les parents ne se sont toujours pas familiarisés avec la pré-rentrée qui devrait servir à évacuer ces questions.
Des difficultés à signaler…
Si l’effectivité de la rentrée scolaire 2023-2024 est constatée dans la plupart des écoles de Sémè-Podji, ce n’est totalement pas dans l’allégresse. Des difficultés risquent de ralentir le bon déroulement des cours et activités pédagogiques. Au Ceg 1 Ekpè, l’Adjoint au Censeur, Ambroise Zannou parle du manque de salles de classe. Selon lui, l’indisponibilité d’infrastructures d’accueil dont les salles de classe, sera encore d’actualité cette année. « Nous avons dans ce Collège plus de 6.000 apprenants. Et, nous n’avons qu’une cinquantaine de salles de classe. Or, les plus de 6.000 apprenants sont répartis dans plus de 90 groupes pédagogiques. Ce qui fait que nous sommes obligés de faire une acrobatie de rotation de Groupes pédagogiques. Donc, deux groupes pédagogiques pour une même salle de classe », a-t-il déploré.
A l’Epp Kanhonou, c’est la ruine des toitures qui donne de l’insomnie aux groupes A et C. Ici, plusieurs salles de classe se retrouvent avec des toitures délabrées. Une situation qui affecte les enseignants et qui obligent certains parents à envoyer leurs enfants vers de groupe B. Au Ceg Sekandji, par contre, en plus du manque de salles de classe, l’eau stagnante forme pratiquement une rivière sur une bonne superficie de l’établissement jusqu’à même atteindre certaines classes. Une situation qui perturbe déjà le bon déroulement des cours à ce niveau. « Nous avons ici 47 groupes pédagogiques pour approximativement 3.000 apprenants. Il y a précisément 7 classes inondées sur 31. C’est vrai qu’il y aura un petit flottement, à cause de l’eau et surtout des salles inondées. C’est même pour ça que nous avons procédé à un système de rotation », explique Dossou Ibrahim, Censeur du Collègue
Promesses et assurances…
Dans la plupart de ces écoles, des assurances ont été données pour remédier à ces problèmes notés. A en croire l’instituteur rencontré à l’Epp Kanhonou, les autorités communales sont déjà passées dans l’école pour constater le délabrement de ses toitures. Le Maire a donné des instructions pour que, d’après ses propos, les toitures soient changées dans un bref délai. Si l’équipe dirigeante du Ceg 1 Ekpè reste dans l’espérance quant à la construction d’éventuelles salles de classe pour désengorger l’effectif, le Ceg Sekandji peut commencer déjà par se frotter les mains. Le Censeur renseigne que le Ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle s’est personnellement déplacé avec le Maire, pour être témoins des difficultés que le Collège traverse. Aussitôt, dit-il, une entreprise s’est déplacée pour procéder à l’évacuation de l’eau mais également à la ceinture de l’établissement, histoire de pallier d’autres risques d’inondation de l’établissement. Seulement, les difficultés recensées ce début d’année scolaire ont toujours été similaires à l’orée de chaque rentrée.
Janvier GBEDO