Le président du parti Bloc Républicain (Br), Abdoulaye Bio Tchané ne se presse pas du tout de prendre ses responsabilités pour la désignation d’un nouveau premier adjoint au maire de la ville de Parakou. Pourtant sur d’autres communes, c’est par empressement et même sans consultation préalable des organes du parti qu’il a pu s’en acquitter.
Par courrier en date du 22 février 2023 et enregistré le même jour à 15 heures 19 minutes sous le numéro 048/SP au secrétariat du maire de la ville de Parakou, Monsieur Charles Toko, précédemment premier adjoint au maire a annoncé sa démission. Il est depuis dix jours plus tôt installé comme membre de la neuvième législature de l’Assemblée nationale.
Suite à cette démarche, les parakois s’attendaient à ce que selon les usages et les prescriptions de la loi, dans un délai de quinze (15) jours, le remplaçant du démissionnaire soit désigné. Mais leur attente dure depuis bientôt sept mois. Pire, rien ne se profile à l’horizon pour une probable normalisation de la situation.
Car selon les informations recoupées par notre rédaction, ni le préfet du département du Borgou à qui incombe la responsabilité de saisir les partis politiques sous accord de gouvernance, ni les partis concernés eux-mêmes ne s’en préoccupent encore. Le Br, principal concerné ; encore moins.
Pour plusieurs observateurs de la vie publique béninoise, plus rien n’étonne personne. Depuis 2016, certains problèmes du pays font de moins en moins l’affaire des dirigeants. Cette situation de la ville de Parakou l’illustre bien mais encore plus l’indifférence opposée à l’actualité des effondrements de ponts, de routes coupées par les eaux dans plusieurs localités du Septentrion au cours des trois dernières semaines.
M.M
