Cette séance d’information et de communication organisée par le Réseau des ONG pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (RODD) entre dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du Programme d’Appui à la Prévention des conflits et de l’Extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo. C’est un programme ambitieux qui vise à consolider la paix, renforcer la cohésion sociale et autonomiser les communautés. C’est en présence du maire de Natitingou, des Secrétaires Exécutifs, des secrétaires d’arrondissement, des agents d’état civil, des leaders communautaires que les travaux se déroulent, elles se déroulent du 15 au 18 décembre 2025 à Natitingou.
Matéri, Cobly, Tanguiéta, Natitingou, Boukoumbé, Kérou, Kouandé et Banikoara, ce sont les agents d’état civil, des secrétaires exécutifs de ces huit communes qui bénéficient de cette formation initiée par Rodd avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) et du gouvernement béninois. Divisés en deux groupes différents, le premier groupe est constitué des représentants des communes de Natitingou, Banikoara, Boukoumbé et Kouandé. Ces derniers dont la formation a commencé hier, lundi 15 décembre, vont voir leur formation s’achever ce mardi 16 décembre 2025. Le deuxième groupe qui rassemble les représentants des communes de Matéri, Cobly, Tanguiéta, Kérou sera outillé les mercredi 17 et jeudi 18 décembre 2025. Aux dires de la Présidente du Rodd, Carmen Gaba, cette formation vise à renforcer les capacités opérationnelles pour les services d’état civil au Nord Bénin. A l’en croire cette action est la preuve de l’engagement de RODD pour l’intérêt des communes choisies dans un contexte de dématérialisation accélérée des services publics.
« Le renforcement des services d’état civil n’est pas un simple exercice administratif. Il s’agit d’un levier fondamental de gouvernance locale, un outil essentiel pour garantir à chaque citoyen son existence juridique, protéger ses droits et faciliter son accès aux services sociaux de base. Lorsque l’état civil fonctionne mieux, les communautés se sentent mieux considérées, plus en sécurité et davantage intégrées dans les processus de développement. » a fait observer Carmen Gaba.
Pour elle, la cohésion sociale ne se décrète pas ; elle se construit jour après jour, à travers la confiance entre les institutions et les citoyens, la transparence dans les systèmes de gestion, et la mobilisation communautaire autour d’objectifs communs. « C’est précisément cette dynamique que nous voulons renforcer à travers les activités dont nous lançons les sessions aujourd’hui » a-t-elle martelé.
Pour sa part, le Maire de Natitingou Taté Ouindeyama a rappelé aux participants que l’état civil constitue un pilier fondamental de l’action publique. Mieux fait-il savoir, il garantit l’identité juridique des citoyens, protège leurs droits fondamentaux et conditionne l’accès aux services sociaux de base tels que l’éducation, la santé, la protection sociale et la participation citoyenne. Renforcer les services d’état civil, c’est donc investir dans la dignité humaine, la cohésion sociale et la paix durable.
Durant quatre (04) jours de formation, plusieurs communications et modules de formations sont prévus en vue d’améliorer l’accès aux services fondamentaux ; faciliter l’enregistrement des faits d’état civil et la maîtrise des mouvements des populations ; contribuer à la prévention des risques sécuritaires et renforcer le lien entre les communautés et l’administration. Il est également prévu un module sur la sensibilisation des leaders communautaires (jeunes, femmes et hommes) afin qu’ils puissent informer et mobiliser efficacement les populations sur l’importance de l’état civil, les procédures modernisées et l’accès aux services dématérialisés. Il couvre les notions essentielles liées à l’état civil, présente les outils numériques disponibles, et développe des techniques de communication adaptées aux réalités locales. Il faut noter que les communications sont données par les responsables du Coso mais aussi de l’Agence nationale d’Identification des Personnes (Anip).






