En marge de la 95ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, les ministres des Affaires étrangères du Nigeria et du Bénin ont tenu, ce jeudi à Abuja, une conférence de presse conjointe consacrée au rétablissement de la gouvernance démocratique au Bénin et à la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine.

Face à un parterre de journalistes nigérians, ouest-africains et de correspondants internationaux, le ministre béninois des Affaires étrangères et de la Coopération, S.E. Olushegun Adjadi Bakari, est revenu sur la récente tentative de coup d’État manquée à Cotonou. Il a exprimé la « profonde gratitude » du gouvernement béninois envers le Nigeria et l’ensemble de la CEDEAO, saluant une intervention « rapide, décisive et déterminante » ayant permis de préserver l’ordre constitutionnel et la stabilité institutionnelle du pays.

Selon le chef de la diplomatie béninoise, cette mobilisation régionale témoigne de la solidarité indéfectible de la CEDEAO et de sa volonté de défendre la démocratie contre toutes formes de déstabilisation. « Le Bénin a pu compter sur ses frères de la sous-région dans un moment critique. Cette réactivité a été essentielle pour éviter le pire », a-t-il déclaré.

De son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères, S.E. l’ambassadeur Yusuf Maitama Tugar, a réaffirmé l’engagement ferme du Nigeria à accompagner les États de la sous-région face à la montée des menaces sécuritaires et des vulnérabilités socio-économiques. Il a insisté sur la nécessité d’un « partenariat renforcé et cohérent » entre les États membres et les partenaires internationaux afin de contrer l’extrémisme violent, les tentatives de prise de pouvoir par la force et les réseaux criminels transfrontaliers qui fragilisent l’Afrique de l’Ouest.

Cette prise de parole conjointe, marque un signal politique fort. Elle réaffirme le rôle du Nigeria comme pilier sécuritaire de la région et confirme le soutien régional à la stabilité démocratique béninoise, quelques jours seulement après la tentative de putsch.

Les deux ministres ont conclu en appelant à une coopération accrue au sein de la CEDEAO, seule réponse, capable de garantir la paix, la stabilité et le développement durable en Afrique de l’Ouest

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