Le projet d’assainissement pluvial des villes secondaires amorce enfin une nouvelle étape à Parakou. Ce jeudi, une délégation conduite par le maire a effectué une descente dans plusieurs quartiers concernés afin de procéder à la remise officielle du site à l’entreprise chargée d’exécuter les travaux. Une avancée majeure pour les habitants de Sinangourou, Agbagba, Titirou et Tranza, longtemps confrontés aux inondations récurrentes.

Évalué à plus de six milliards de francs CFA, ce projet inscrit au Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) s’apprête à entrer dans sa phase opérationnelle, avec un lancement effectif prévu pour début février 2026.

Dans l’après-midi du jeudi 4 décembre 2025, le maire de Parakou, accompagné du personnel de la SIRAT, a fait le tour des quartiers bénéficiaires. Cette visite avait pour objectif de remettre officiellement le site à l’entreprise BB International, sélectionnée pour la première phase des travaux financée par la Banque Européenne d’Investissement (BEI). L’édile de la ville n’a pas caché sa satisfaction.

« Aujourd’hui, nous sommes allés sur le terrain avec l’entreprise pour lancer la première phase du projet. La BEI est déjà opérationnelle, ce qui permet de démarrer les travaux. Il s’agira notamment de réaliser les collecteurs, les caniveaux, mais aussi certaines voiries. Deux rues seront pavées. Des infrastructures scolaires seront également construites à l’école primaire publique Tranza, avec une clôture, un module de trois classes, un bureau-magasin et un forage pour l’accès à l’eau », a expliqué le maire Inoussa Zimé Chabi.

Le PAPVS, estimé à 6,139 milliards de francs CFA, couvre huit villes du Bénin, dont Parakou. Moïse Attakpa, coordonnateur du projet au sein de la SIRAT, a détaillé la nature des travaux prévus dans cette première phase : « Nous avons 3,8 kilomètres de collecteurs principaux à réaliser, en béton armé et en péri-dimensionnaire. Deux voiries pavées, d’un linéaire total de 1,10 kilomètre, sont aussi prévues, en plus d’infrastructures sociocommunautaires. À l’école Tranza, deux blocs de latrines, un module de trois classes, un bureau-magasin et un forage équipé en énergie solaire seront également construits. »

L’entreprise marocaine BB International, chargée de l’exécution de cette phase, assure qu’elle respectera le délai contractuel de 18 mois. « Dix-huit mois suffisent pour réaliser ces ouvrages. Nos équipes sont prêtes et les dispositions nécessaires sont déjà en place », a affirmé son chef projet, Adnane Tarazouket.

Selon les termes du contrat, deux mois sont accordés à l’entreprise pour se mobiliser et installer son dispositif opérationnel. Les travaux devraient donc démarrer début février 2026. La seconde composante du projet, financée cette fois par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), devrait suivre. Le coordonnateur Attakpa a d’ailleurs indiqué que la procédure de sélection de l’entreprise devant exécuter cette tranche est déjà très avancée. « Nous espérons qu’au plus tard en février, le processus aboutira afin que nous puissions revenir à la mairie pour la remise du site à l’entreprise retenue », a-t-il conclu.

Albérique HOUNDJO Br/Borgou-Alibori

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