Le positionnement de certains leaders sur les listes pour les élections communales, municipales et législatives de 2026 suscite des réflexions. Le cas du maire de Cotonou, Luc Sètondji Atrokpo, en est un. Non pour sa personne mais, à cause des personnes positionnées comme son suppléant aussi bien pour les communales que pour les Législatives. Elu conseiller municipal et élu député, quels sont les schémas possibles qui s’offrent à Luc Atrokpo ?

Pour les communales et municipales du 11 janvier 2026, le maire de Cotonou et président de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) conduit la liste de l’Union progressiste le Renouveau (Up-R) dans le 13e arrondissement de Cotonou. Son suppléant a nom José Didier Tonato. Et là, tout le monde se demande que cherche l’actuel ministre du cadre de vie et des transports, en charge du développement durable au poste de suppléant ? Pour plus d’un, il y a forcément une raison à la présence sur la liste de celui qui, depuis bientôt 10 ans, aux côtés de Patrice Talon, façonne le cadre de vie du Bénin, notamment du Grand Nokoué. José Didier Tonato ne peut pas être sur la liste pour les communales juste pour être figurant au conseil municipal de Cotonou. Architecte urbaniste de son état, l’actuel ministre du Cadre de vie a certainement en ligne de mire l’hôtel de ville de Cotonou. Pour le chroniqueur Tiburce Adagbè, il suffit de voir les grands bouleversements architecturaux en cours dans le Grand Nokoue pour se convaincre de cette ambition. José Didier Tonato pourrait bien être alors le prochain maire de Cotonou. Même si avec la réforme de la décentralisation, les maires ne sont plus ordonnateurs du budget, le poste peut être stratégique pour l’actuel ministre du Cadre de vie. Il ne sera plus tellement à l’action mais avec ses avis et orientations, Cotonou continuera à se transformer. Cela suppose que l’actuel maire, Luc Sètondji Atrokpo, une fois élu conseiller municipal, démissionne pour laisser le champ libre à son suppléant. Ce même schéma vaut pour Luc Gnacadja, suppléant du candidat Up-R Sohou Djidjoho Alexandre Casimir dans le 2e arrondissement de Cotonou.

Aussi candidat tête de liste de l’Up-R pour les législatives, dans la 16e circonscription électorale, Luc Sètondji Atrokpo sera certainement élu député. S’il démission de son poste d’élu municipal, c’est qu’il aura alors choisi d’aller au Parlement. Mais là encore, il y a une énigme. Pour la députation, le suppléant de Luc Atrokpo a nom Michel Loucou, alias Alèkpéhanhou. Cette légende vivante du rythme zinli d’Abomey est l’actuel chef de l’arrondissement de Sèhoun, commune d’Abomey. Dans un passé récent, il a été candidat à la députation sous les couleurs de Force Clé dans la 23e circonscription électorale. Ce n’est donc pas pour la première fois que l’homme nourrit le rêve d’être un parlementaire. Si Loucou Michel a été déplacé de sa circonscription naturelle pour Cotonou, ce n’est certainement pas pour être juste le suppléant de Luc Atrokpo pendant les 7 années à venir. Le roi du zinli rénové veut certainement accomplir un rêve. Mais pour que cela se réalise, il aura aussi fallu que Luc Atrokpo démissionne de son poste de député.

Ni maire, ni député à partir de 2026, si ces prévisions se réalisent, quelle porte s’ouvrira alors à Luc Sètondji Atrokpo, peut-être celle du Sénat ?

B.H

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