La machine électorale est officiellement lancée. À la suite de la publication, ce mercredi, par la Commission électorale nationale autonome (CENA), de la liste des partis politiques dont les dossiers ont été déclarés recevables, le parti Les Démocrates (LD) peut enfin souffler. Après plusieurs déconvenues lors des dernières présidentielles et communales, la formation d’opposition vient de franchir une étape décisive : son dossier pour les Législatives de janvier 2026 est validé.  Reste à franchir la barre des 20%, seuil indispensable pour obtenir des sièges selon les lois électorales.

Une victoire d’étape qui revêt pour le parti une importance particulière. Depuis sa création, Les Démocrates se plaignaient régulièrement de blocages administratifs qui, selon eux, limitaient leur participation aux scrutins nationaux. Cette fois, la Cena a estimé que les pièces fournies étaient conformes. Le parti rejoint ainsi les quatre autres formations en lice : FCBE, UP-Renouveau, Bloc Républicain (BR) et MOELE-Bénin.

Mais si cette validation fait renaître l’espoir, le plus dur reste à venir. Car dans la prochaine bataille électorale, ce n’est pas seulement la conformité administrative qui déterminera la présence de LD au Parlement. C’est surtout la barre des 20 % de suffrages par circonscription électorale, seuil indispensable pour obtenir des sièges selon la législation en vigueur.

Une exigence qui, en 2023, avait joué contre plusieurs partis et soulève aujourd’hui une question majeure : Les Démocrates peuvent-ils transformer cette première avancée en victoire électorale réelle ? L’équation est complexe. Le parti reste fort d’une base populaire visible sur le terrain et d’une identité politique affirmée, mais il devra désormais convaincre au-delà de son électorat traditionnel. Mobilisation, structuration locale, cohésion interne, et surtout capacité à proposer des listes compétitives dans chaque circonscription seront déterminants.

Pour ses militants, cette qualification est déjà un motif de satisfaction. Pour ses dirigeants, c’est le début d’une course contre la montre. Car si la barre des 20 % peut sembler un obstacle élevé, elle n’est pas hors de portée, à condition de s’y mettre résolument, méthodiquement et collectivement.

À six semaines du scrutin, Les Démocrates n’ont plus le droit à l’erreur. La première étape est franchie. La prochaine pourrait être celle de la transformation de l’essai.

Th.A.

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