Alors que la Commission électorale s’apprête à statuer sur la recevabilité du dossier du parti LD, les regards se tournent vers les anciens militants qui ont quitté la formation pour rejoindre les listes de la mouvance présidentielle. Leur avenir politique immédiat semble étroitement lié au sort de leur ancien parti, dont le retour dans l’arène électorale pourrait radicalement rebattre les cartes.
C’est un risque électoral majeur pour les démissionnaires du parti de l’opposition Les Démocrates. Selon plusieurs observateurs, si le dossier du parti LD est accepté, les démissionnaires positionnés sur les listes de la majorité présidentielle pourraient se retrouver dans une situation délicate. Dans les circonscriptions où ils sont engagés, l’étiquette LD demeure fortement enracinée, et la base militante, toujours active, pourrait leur tourner le dos.
Pour de nombreux sympathisants, les démissionnaires sont perçus comme ayant joué un rôle déterminant dans les crises internes qui ont conduit à la disqualification du parti pour la Présidentielle et les communales à venir. Une partie de l’opinion publique pourrait ainsi choisir de sanctionner sévèrement ces anciens militants devenus adversaires.
LD en position de force si son dossier est validé
Dans l’hypothèse où LD ferait son retour officiel dans la compétition électorale, le parti pourrait connaître un véritable regain d’élan. Fort d’un capital historique et d’un électorat fidèle, LD serait susceptible d’opérer un « raz-de-marée » dans plusieurs zones stratégiques, éclipsant ainsi les ambitions de ses anciens membres désormais engagés sous d’autres couleurs.
« Si LD est dans la course, les démissionnaires n’auront pratiquement aucune chance de l’emporter », estime un analyste politique pour qui « Le vote pourrait prendre la forme d’une sanction, destinée à réaffirmer l’autorité morale et politique du parti face à ceux qui l’ont fragilisé. »
Une chance réelle… seulement si LD est absent
À l’inverse, si le dossier de LD venait à être rejeté, les démissionnaires retrouveraient une fenêtre d’opportunité significative. Dans ce scénario, ils pourraient capter le vote des électeurs orphelins de leur parti de cœur, tout en bénéficiant de la machine électorale de la mouvance présidentielle. Ils deviendraient alors, de fait, les seuls représentants visibles de l’héritage politique LD sur le terrain.
Pour ces candidats, l’équation est donc simple : leurs perspectives d’entrer au Parlement dépendent en grande partie de la présence ou non de LD dans la compétition.
Un verdict très attendu
La décision des autorités électorales est donc attendue avec une grande attention. Elle déterminera non seulement l’avenir institutionnel du parti LD, mais aussi celui des démissionnaires dont le destin politique semble intimement lié à ce dossier administratif.
En attendant le verdict, les états-majors s’activent, les électeurs observent et les enjeux se précisent.
M.M.
