David Ataï Guédegbé, trésorier général de la Fédération béninoise de wushu (Fbw), évoque dans cet entretien la tenue imminente de la Coupe de l’Ambassadeur de Chine, prévue ce samedi 22 novembre à l’Institut Régional de Santé Publique de Ouidah. Il revient sur les objectifs de cette compétition, les catégories engagées et les grandes perspectives de la discipline au Bénin.
La Coupe de l’Ambassadeur de Chine se tiendra samedi prochain à Ouidah. Quel est l’objectif principal de cette compétition ?
Je vous remercie de votre intérêt pour le sport en général et pour le wushu en particulier. Il faut préciser que cette Coupe n’en est pas à sa toute première édition, mais plutôt à sa première version améliorée. Nous l’avons repensée et renforcée en collaboration avec les centres culturels chinois afin d’en faire un véritable levier de promotion de la discipline au Bénin. L’objectif est clair : offrir aux athlètes béninois un cadre pour se perfectionner, se mesurer les uns aux autres et se préparer plus efficacement aux compétitions internationales. A la Fédération Béninoise de Wushu, nous mettons un point d’honneur à ce que chaque activité contribue à l’élévation du niveau national. Cette Coupe rassemblera des juniors comme des seniors, mais uniquement des athlètes d’élite. Parmi eux, nous sélectionnerons les meilleurs, ceux qui se distingueront par leur technicité et leur rigueur. Ils seront récompensés par des trophées, des médailles et même une enveloppe financière symbolique. Nous voulons faire de cette journée une véritable fête sportive.
Quelles sont les catégories qui prendront part à la compétition ?
Nous attendons des juniors et des seniors, dans deux grandes disciplines. D’abord le Taolu, c’est-à-dire les démonstrations techniques ou combats imaginaires. Ensuite, le Sanda, le combat corps-à-corps, réservé ici aux seniors. Du côté des juniors, trois catégories seront présentes : 10 à 12 ans ; 13 à 15 ans ; 15 à 17 ans. Les jeunes auront leur espace d’expression et les meilleurs seront récompensés. Nous avons prévu des trophées, des médailles et des primes financières afin de motiver davantage les athlètes. Tous ceux qui rempliront les conditions fixées par la Fédération pourront prendre part aux épreuves.
Combien d’athlètes attendez-vous ?
Nous estimons que plus de 100 athlètes participeront à la compétition. La date limite d’inscription est mercredi prochain, ce qui ne me permet pas encore de donner un chiffre exact. Mais d’ores et déjà, nous savons que les différentes ligues seront représentées en nombre, ce qui témoigne du dynamisme croissant du wushu dans notre pays.
Quelles perspectives s’ouvrent après cette Coupe ?
Nous sommes actuellement dans une dynamique très intense. Le wushu fera son entrée aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 à Dakar. Cela nous oblige à renforcer continuellement la préparation de nos athlètes. Le mois dernier, nous avons envoyé une équipe suivre un camp d’entraînement à Dakar, grâce au soutien de la Fédération Internationale, de la Solidarité Olympique, du Comité National Olympique et du ministère des Sports. Après la Coupe de l’Ambassadeur, nous organiserons la Coupe de l’Excellence. Puis viendront d’importants rendez-vous internationaux : le Championnat d’Afrique Junior en Égypte, le 1er février prochain ; le Championnat du monde junior en Chine et bien sûr les Jeux Olympiques de la Jeunesse. Notre calendrier est particulièrement chargé, mais c’est une bonne chose. Cela confirme l’essor de la discipline au Bénin.
Un message à l’endroit des pratiquants et de l’Ambassade de Chine ?
D’abord, une profonde reconnaissance. Le soutien de l’Ambassade de Chine prouve que notre Fédération travaille avec sérieux. Nous aurions certes souhaité davantage, mais nous sommes déjà très reconnaissants pour ce qui est fait. Nous ferons tout pour conserver cette confiance et montrer que le Bénin peut briller à l’international. Je remercie également le gouvernement béninois, le Comité national olympique, les juges, maîtres, coachs, sympathisants et tous ceux qui contribuent à la vitalité de cette discipline aujourd’hui très appréciée. Je n’oublie pas le fondateur de notre Fédération, le vénérable maître Patrice Komela, que je salue respectueusement.
Un dernier mot pour conclure cet entretien ?
J’invite tous les pratiquants à finaliser leur inscription avant mercredi. J’invite également le public à venir vivre un spectacle magnifique. Le wushu, c’est la beauté du geste, la précision, l’harmonie. Nous serons très heureux d’accueillir chacun à Ouidah. Je peux vous l’assurer : personne ne sera déçu.
M.M.







