Le Laboratoire national de contrôle de qualité d’Abomey-Calavi est un atout majeur du Bénin, symbolisant la modernisation de la santé et la souveraineté sanitaire. Toutefois, pour que cette infrastructure ultramoderne, dont les opérations démarrent en janvier 2026, devienne un véritable levier de l’import-export et un pôle régional, le Bénin doit éviter un piège crucial : l’écueil de la « coquille vide ».
Le risque principal est celui du déficit d’accréditation. En effet, selon les propos d’un analyste commercial, un bâtiment aux standards internationaux sans la certification officielle ou la pré-qualification OMS verrait ses analyses non reconnues par les partenaires étrangers. Les certificats délivrés n’auraient aucune valeur internationale, obligeant les produits béninois à subir des doubles contrôles coûteux, annulant ainsi l’avantage compétitif et bloquant la facilitation des échanges.
Pour donner donc tout son sens à cet investissement, le Bénin doit, d’après nos soins, se concentrer sur deux priorités immédiates : obtenir la reconnaissance formelle en visant l’obtention rapide de l’accréditation par les instances internationales pour garantir que les certificats d’analyse soient immédiatement acceptés dans le commerce mondial. C’est la seule façon, affirme notre source, de transformer la souveraineté sanitaire en un véritable passeport qualité pour l’exportation. Secondo, il faut sécuriser l’expertise en finalisant la formation, la certification, et la rétention d’un personnel hautement qualifié capable de maîtriser les équipements de pointe.
L’équipement de pointe nécessite, sans doute, un personnel hautement qualifié pour être pleinement exploité. Le Bénin doit donc assurer la formation continue, la certification et la stabilisation des équipes techniques (chimistes, microbiologistes, techniciens) pour qu’elles maîtrisent les technologies de dernière génération. En assurant l’accréditation et la compétence de ses équipes, le Bénin consolidera sa position de modèle africain de rigueur scientifique et tirera pleinement parti de cette infrastructure comme moteur de croissance et de sécurité régionale.
Fifonsi Cyrience KOUGNANDE








