Ça roucoule ! Ça grogne au sein du principal parti de l’opposition « Les Démocrates  » notamment depuis le début du processus de désignation du duo de candidats du parti à l’élection présidentielle 2026. De la confiscation de parrainage par le député Michel Sodjinou à l’exclusion du parti, des accusations sur de supposés dysfonctionnements internes sont portées sur la place publique. Seulement, les députés démissionnaires se dédisent déjà, les vrais dessous de la fronde visiblement encore loin d’être dévoilés…

« Il faut reconnaitre qu’au niveau de la Commission (de désignation du duo des Démocrates), je fais partie de cette Commission. Au niveau de la Commission, on a établi des baromètres pour noter des gens. Et dans la notation, il faut reconnaitre que la notation donne favori Agbodjo  » a reconnu Patrick Djivo, ancient député et l’un des cadres démissionnaires du parti Les démocrates. Et au député démissionnaire, Constant Nahum de répondre également par la négative à la question de savoir si le candidat Renaud Agbodjo avait été imposé comme distillé dans l’opinion. « Non, je ne dirai pas que c’est vrai » a-t-il martelé au cours d’un débat télévisé. Qu’en est-il alors des accusations selon lesquelles, le candidat serait choisi parce que parent de Boni Yayi ou encore provenant de la même région ? Il semble donc de plus en plus évident que les députés et cadres frondeurs ou démissionnaires sont encore loin de dévoiler les réels motifs de leur démarche. Le comble, l’exercice de justification de leur départ du parti qui leur a permis d’être élus députés (pour la première fois pour la plupart), semble laborieux tant ils peinent à convaincre l’opinion publique. En effet, de la réaction de l’ancien président Boni Yayi après sa rencontre avec Patrice Talon, il ressort des menaces de destruction du parti de l’opposition. L’ancien leader des Forces cauris avait également annoncé des risques de débauchage des députés de l’opposition. Et comme par enchantement, dans la foulée, six députés démissionnent du parti et du groupe parlementaire Les Démocrates. Chose curieuse, il est introduit un nouveau projet de révision de la Constitution au moment où la minorité de blocage semblait voler en éclats avec la démission collective des six députés. Alors que la députée Chantal Adjovi estime avoir démissionné pour se faire réélire, Patrick Djivo parle d’une cause qu’il n’a pas su évoquer clairement. Selon plusieurs observateurs, les vrais dessous de la fronde sont toujours voilés et les supputations vont bon train. Si pour certains, cela ne fait que confirmer les menaces de destruction du parti, évoquées par Boni Yayi, d’autres estiment que les députés démissionnaires privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général. Une façon de remercier le parti qui leur a tout donné en monnaie de singe, déplore d’autres observateurs. En attendant, plusieurs questions taraudent les esprits des millions de béninois quant à la crise qui secoue le principal parti de l’opposition.

M.M

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