En présence d’une forte communauté musulmane, le Ministre des affaires étrangères, président du Comité d’organisation et de supervision du Hadj 2026, Olushegun Bakari, a procédé, vendredi 31 octobre 2025, au lancement du Hadj 2026. Occasion pour lui de dévoiler les innovations apportées à l’organisation du Hadj pour une participation digne qui rehausse l’image du Bénin. Il était entouré des ministres Alassane Séidou et Benjamin Hounkpatin.
Année après année, le gouvernement du Bénin est animé par la volonté de garantir une participation béninoise mieux organisée, digne et respectée au pèlerinage. L’édition 2026 n’échappe pas à cet engagement constant de renforcer l’image du Bénin et sa crédibilité à l’international, surtout auprès des autorités du Royaume d’Arabie Saoudite. C’est dans cette optique que, comme les années précédentes, d’importantes améliorations sont introduites dans l’organisation du Hadj 2026 afin d’offrir aux pèlerins un séjour mieux encadré, plus confortable et plus spirituel. En termes d’innovations, le Ministre Olushegun Bakari a annoncé le lancement d’une plateforme qui permettra aux différentes sociétés agréées de pouvoir inscrire les pèlerins. « Nous allons offrir la possibilité à tout pèlerin, où qu’il se trouve, de pouvoir s’inscrire lui-même directement sur la plateforme. L’objectif, en le faisant, est de pouvoir, sans contourner les sociétés agréées, parce qu’aucun pèlerin ne pourra se rendre à la Mecque s’il n’est affilié à une société agréée, éviter ce que nous avons connu l’année dernière, qui a conduit au fait que plusieurs pèlerins du Bénin n’ont pas pu participer au Hadj parce qu’ils se sont réveillés à la dernière minute. Cette plateforme va permettre à chaque personne qui souhaite participer au Hadj de pouvoir, de façon continuelle, tout au long du processus, savoir le nombre de places disponibles et lui permettre aussi de prendre ses dispositions » a fait savoir le ministre des Affaires étrangères. Les personnes qui seront inscrits au Hadj 2026, dans le quota du Bénin, ont l’obligation de présenter leur Numéro personnel d’identification (Npi). Une autre innovation, la bagagerie. Chaque pèlerin béninois partira avec deux bagages de 23 kilos aux couleurs du Bénin. Seuls les bagages homologués et délivrés par l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo) auront le droit d’être embarqués sur les avions du Bénin. Chaque pèlerin sera équipé d’une pochette sécurisée qui lui permettra de pouvoir ranger ses documents. Avec Amazone Airline, la compagnie nationale qui organise le convoyage des pèlerins, le gouvernement travaille à optimiser le séjour en Terre sante d’Arabie Saoudite, de sorte à ce qu’il n’y ait plus de pèlerins qui traînent à la Mecque alors qu’ils ont fini d’effectuer leur Hadj. Le camp pèlerin du Bénin ne sera plus dans une chambre qui contiendra plus de 4 lits. La possibilité d’avoir des hébergements de deux lits a été également maintenue pour certains pèlerins qui souhaitent être dans un certain confort. En termes de qualité de service, comme l’année dernière, les pèlerins béninois bénéficieront de la catégorie B, qui est l’une des meilleures catégories, et ils resteront aussi en zone 4 comme l’année dernière.
Restauration et coût
Comme l’année dernière, il y aura une restauration dédiée au Bénin. Des accompagnateurs en matière culinaire partiront du Bénin pour superviser la cuisine. Ceci afin que les pèlerins continuent d’avoir des repas qui soient alignés avec leurs habitudes alimentaires et qui correspondent à leurs attentes. Malgré la hausse de coût en Arabie Saoudite, malgré toutes les innovations apportées dans l’organisation du Hadj 2026, le chef de l’Etat a souhaité maintenir le prix du Hadj inchangé. C’est la troisième édition d’affilée qui n’aura pas de changement au niveau du prix du Hadj, fixé pour l’année prochaine à 3 600 000 francs CFA. « En réalité, lorsqu’on intègre tous les coûts, le coût de revient serait normalement de 3 770 000 francs CFA. Il y a donc une subvention de 170 000 francs CFA par pèlerin. Ce qui fait un total de 370 millions de subventions accordées par le gouvernement » a laissé entendre Olushegun Bakari.
B.H



