Ferdinand Léopold Oyono, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun), et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé, est un écrivain, diplomate et homme politique camerounais.

Le contenu de  »Une vie de boy » de façon succincte…

Joseph Toundi, boy instruit, travaille chez un fonctionnaire colonial français au Cameroun. À travers son regard, l’auteur passe au crible de sa critique les rapports entre Français et Africains à la fin de l’époque coloniale.

Evolution de l’intrigue

Passage à tabac infligé par son père

Refuge chez le Père Gilbert

Mort de Père Gilbert

Père Vandemayer

Nouveau maître : le commandant

Arrivée de Suzy

Accusation de Toundi

Arrestation de Toundi

Mort de Toundi

‎Thème principal

La ségrégation raciale : les Blancs se considéraient comme supérieur aux Noirs. Cela se voyait par la séparation des quartiers (quartiers blancs et quartiers noirs) et aussi dans le domaine spirituel (illustration pages 53–54).

Thèmes secondaires

La violence se manifeste surtout dans les prisons. Les Noirs étaient maltraités par les Blancs sur leur propre terre. Ils n’avaient aucun traitement de faveur alors qu’ils prônent l’amour du prochain. Le régisseur de prison faisait battre les noirs soupçonnés à tort d’avoir commis un crime de vol.

L’infidélité : Dans le roman, l’infidélité régnait au sein des blancs. Nous pouvons prendre comme exemple la femme du commandant qui le trompait avec le régisseur de prison (illustration pages 101–102).

La religion et la croyance : Ils étaient de religion chrétienne, croyaient en Dieu, assistaient à la messe tous les dimanches.

La solidarité : Les Noirs étaient solidaires entre eux. Cela se remarque pendant l’arrestation de Toundi avec les multiples visites qu’il a eues (illustration pages 174–176).

Œuvres : la trilogie romanesque

À la fin des années 1950, Ferdinand Léopold Oyono publie en langue française trois romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique de l’Ouest à l’époque coloniale. En mettant en cause aussi bien l’administration que la police ou l’Église des missionnaires, ils feront scandale dans cette période de décolonisation.

« Une vie de boy », publié en 1956, est centré sur le personnage de Toundi, boy instruit placé chez le commandant d’un district de la colonie française. Le roman dénonce les pratiques autoritaires de la colonisation et au-delà, la négation de l’humanité des colonisés à qui on ne pardonne pas de quitter leur place en découvrant l’envers du décor des maîtres blancs. La place faite à la frustration sexuelle de Toundi vis-à-vis de sa patronne blanche et les turpitudes intimes de celle-ci offrent par ailleurs une approche renouvelée du problème colonial.

« Le Vieux Nègre et la médaille », publié en 1956, se concentre sur la date symbolique du 14 juillet, fêtée dans un district éloigné. Ce jour-là, Meka, qui a donné des terrains aux missionnaires pour leur église et dont les deux fils sont morts à la guerre, est d’abord heureux d’être honoré par une médaille de reconnaissance de la France, à laquelle tous ses proches applaudissent. En deux jours, après une cérémonie qui tourne au grand-guignol et une nuit d’humiliation, le vieil homme prend conscience que ce 14 juillet n’est en fait qu’une mise en scène hypocrite des pouvoirs coloniaux qui parlent d’amitié en maintenant une stricte exclusion des colonisés. La solidarité africaine qui l’entoure à la fin du roman constitue un contrepoint politique et, avec la fierté retrouvée du peuple colonisé, une réponse à la colonisation des Blancs.

‎ »Chemin d’Europe », publié en 1960, est un récit à la première personne dans lequel le narrateur, Aki Bernabas est un jeune camerounais rêvant de poursuivre ses études en France. Il entrera en contact avec la communauté blanche établie dans son pays en exerçant divers petits métiers.

Ces œuvres qui associent des registres variés, avec des pages drôles ou grinçantes ou émouvantes, ont marqué les esprits dans cette période où s’esquisse la décolonisation et Ferdinand Oyono n’a pas exploré d’autres sujets en cessant d’écrire des romans depuis 1960.

Ferdinand Léopold Oyono est considéré comme l’un des grands écrivains d’Afrique. Son roman « Le Vieux Nègre et la médaille » figure parmi les 100 meilleurs livres africains du XXe siècle, un ouvrage traduit dans le monde entier[6]. Ses romans sont déjà considérés par certains comme des classiques.

MM

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