De recours en recours, la participation du duo du parti Les Démocrates à la Présidentielle de 2026 est de plus en plus hypothéquée. Pour le moment, aucun recours introduit par le parti, que cela soit contre le retrait du parrainage de Michel Sodjinou, contre le nombre de 28 parrainages ou contre la décision de la Céna, qui a déclaré le dossier du duo Agbodjo-Lodjou invalide.

Pour le cas Sodjinou, qui était objet de toutes les attentions, la Cour s’est déclarée incompétente en l’état du fait que le parti n’a pas épuisé toutes les voies de recours qui s’offrent à lui, dans sa volonté de contester l’ordonnance du Tribunal de première instance, avant de la saisir. La Cour devrait donc être le dernier recours, ce qui n’était pas le cas puisque le parti d’opposition n’avait pas encore saisi la Cour de cassation avant d’introduire un recours devant la Cour constitutionnelle. Une précipitation qui coûte cher au parti en temps et en heure. Mais il ne devrait s’en prendre à personne, si aucun des avocats du parti n’a perçu ce vice de forme. Hier, lundi 27 octobre 2025, plusieurs recours étaient encore en examen devant les 7 sages de la Cour. Dans une première décision, la Cour constitutionnelle a jugé irrecevables les recours de Habibou Woroucoubou et Karim Goundi concernant le contrôle des parrainages au motif que les deux recours ont été déposés hors délai. Selon la décision, Habibou Woroucoubou et Karim Goundi ont saisi la Cour les 25 et 26 octobre 2025 alors que le délai légal de 48 heures pour introduire un recours avait pris fin le 24 octobre à 10h30. Là encore, c’est une mauvaise organisation interne qui est à la base de ce revers. On peut nourrir des suspicions par rapport à l’indépendance réelle de telle ou telle institution, mais faudrait d’abord faire les choses soi-même dans les règles de l’art, sans aucun reproche. Un autre recours déposé, cette fois, dans le temps, contre l’invalidation du dossier du duo Agbodjo-Lodjou par la Céna, a pourtant fait objet de décision hier. Dans sa décision, la Cour estime que la Céna n’a violé ni la Constitution, ni le Code électoral en invalidant le dossier du duo du parti d’opposition. Ce qui, selon plusieurs analystes, devrait sonner le glas des ambitions présidentielles de Me Renaud Agbodjo et Jude Lodjou.

M.M

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